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Manifestation, nouvelle PAC, des propositions irrecevables pour les agriculteurs mosellans

La capitale européenne reçoit aujourd’hui les tracteurs des départements du Grand Est. Le syndicalisme majoritaire juge irrecevables les propositions de réforme de la Pac. Photo : DR
La capitale européenne reçoit aujourd’hui les tracteurs des départements du Grand Est. Le syndicalisme majoritaire juge irrecevables les propositions de réforme de la Pac. Photo : DR

Frsea et Jeunes Agriculteurs du Grand Est se mobilisent aujourd’hui vendredi 30 avril. Plusieurs centaines de tracteurs convergent vers le Parlement européen à Strasbourg. Alors que les négociations sur la prochaine Pac reprennent, le syndicalisme majoritaire juge irrecevables les propositions affichées au niveau européen, comme celles du ministère de l’Agriculture au niveau national.

En 2023, sera appliquée une nouvelle version de la Politique Agricole Commune. «Nous en avons déjà négocié le budget avec la volonté de conserver une ambition pour l’agriculture européenne», rappelle Fabrice Couturier, président de la Fdsea de la Moselle. «Nos réseaux Fnsea et Jeunes Agriculteurs se sont battus pour sauvegarder un niveau de financement en cohérence avec les objectifs que l’Europe ambitionne», peut-on lire également dans un tract de mobilisation diffusé quelques jours avant l’événement.

Reprise des négociations

Ce 30 avril, les négociations entre la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’Europe, reprennent sur la réforme de la Pac. «C’est le moment de manifester notre désaccord sur les propositions affichées au niveau européen et celles travaillées par le ministère de l’Agriculture au niveau national», témoigne le secrétaire général de la Fdsea. Les négociations vont porter maintenant sur les règles d’application donnant accès aux budgets, principalement aux aides directes attribuées chaque année, de 2023 à 2027. «Les propositions européennes très vertes et celles travaillées par le ministère de l’Agriculture encore plus vertes sont irrecevables», pour Florent Dory qui sera du voyage, de la Moselle à la capitale européenne.

Pour la Fdsea et les Ja de Moselle, les agriculteurs, toutes productions confondues, ne peuvent accepter la version actuelle du projet qui pénalise leurs moyens de production, remet en cause leur compétitivité et ponctionne dans leurs revenus.

80 euros par hectare

Pour les agriculteurs de Moselle, le prélèvement moyen est estimé à 80 euros par hectare sur les aides couplées et découplées. Les seuils d’accès aux nouvelles aides vertes semblent inaccessibles à une grande majorité des exploitations du département. «Si rien n’est fait, les agriculteurs vont perdre un tiers de leurs aides actuelles en 2023», s’inquiète le président de la Fdsea qui dénonce également un projet de réforme qui «exclut une grande majorité des agriculteurs du Grand Est, oppose les filières entre elles et oppose les territoires».

Au contraire, Fdsea et Jeunes Agriculteurs revendiquent une Pac qui «accompagne et protège son agriculture et ses consommateurs afin de garantir une alimentation qualitative et quantitative sur l’ensemble des territoires,».

Des tracteurs à Strasbourg

C’est pourquoi, la Frsea et les Ja du Grand Est mobilisent les dix départements de la région pour adresser leurs messages au pied du Parlement européen, le vendredi 30 avril à 12 h. Après la mobilisation réussie du 16 avril dernier à Metz, Sarrebourg, Sarreguemines et Mondelange, la Moselle sera donc présente à Strasbourg avec une délégation de tracteurs au départ des cantons du Pays de Bitche et du Pays de Sarrebourg.

Un meeting est programmé devant le parlement européen sur les coups de 12 h.