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MSA : la diversité des champs d’intervention

De g. à d. : Gilles Chandumont et Bernard Helluy (directeur général et président de la MSA Lorraine), Pascal Cormery (président de la Caisse centrale de la MSA) et Dominique Strub (1er vice-président de la MSA Lorraine). Photo : H.Flamant
De g. à d. : Gilles Chandumont et Bernard Helluy (directeur général et président de la MSA Lorraine), Pascal Cormery (président de la Caisse centrale de la MSA) et Dominique Strub (1er vice-président de la MSA Lorraine). Photo : H.Flamant

L’espace Montrichard, à Pont-à-Mousson, a accueilli un public venu nombreux, pour assister à l’assemblée générale de la MSA Lorraine, le mardi 15 novembre. Un bilan 2021 marqué par une activité soutenue malgré la crise sanitaire.

Bernard Helluy, le président, a introduit la séance, avant de rapidement passer la parole à Gilles Chandumont. Dans son rapport d’activités, le directeur général du groupe, est revenu sur les faits marquants de 2021. L’activité a été soutenue. La crise sanitaire a eu un impact sur les prestations de solidarité et les minimas sociaux. Également sur les indemnités journalières en cas d’arrêt de travail : l’activité a été supérieure de près de 25 % comparativement à une année « normale ».

La MSA Lorraine a versé, en 2021, 618 millions d’euros de prestations sociales, en augmentation de 16 millions d’euros par rapport à 2020, pour un montant de 237 millions d’euros de cotisations et contributions sociales perçues, contre 221 millions d’euros en 2020.

« Comment faire face à une hausse d’activité avec des effectifs en baisse ? Les recrutements ont été gelés en 2021, les équipes sont sous tension, nous en payons encore les conséquences, fin 2022 », interpelle Gilles Chandumont, qui insiste sur l’urgence d’une prise de conscience. « La protection sociale de demain ne sera pas basée que sur des échanges numériques ». Des propos partagés par Pascal Cormery, le président de la Caisse centrale de la MSA, invité de l’assemblée général. « La dématérialisation ne va pas résoudre les problèmes ».

Le défi du vieillissement

Un des axes du plan MSA 2025 est le renforcement des actions dans les territoires ruraux. Sur ce dernier point, Gilles Chandumont est revenu sur quelques actions menées en 2021, illustrant la diversité des champs d’intervention : la téléassistance Présence Verte, les actions de prévention menées par l’ASEPT Lorraine (Association de Santé, d’Education et de prévention sur les territoires), et par l’association Label Vie Champagne-Ardenne Lorraine pour la prévention de la perte d’autonomie et la préservation du lien social. Le GIE Aptitude, qui évalue les besoins des personnes âgées à domicile dans le but de déployer des plans d’aide individuel, a réalisé 15.500 évaluations et plus de 900 visites de convivialité.

Dans la droite ligne des services aux personnes âgées, la MSA Lorraine œuvre à l’implantation de MARPA (Maison d’accueil et de résidence pour l’autonomie). La première a ouvert à Dabo (57), le 1er juillet 2022, elle comporte 24 logements de type T1 avec de nombreux espaces communs. La construction d’une nouvelle MARPA est en projet sur la commune de Docelles (88).

Sans renouvellement pas de souveraineté

La lutte contre le mal-être agricole a, par ailleurs, pris « une place importante » parmi les actions de la MSA Lorraine. En parallèle du dispositif national Agri’écoute, il existe une cellule locale de prévention du mal-être, qui s’appuie sur un réseau de sentinelles, « qui sont là pour repérer et orienter les agriculteurs désemparés. On compte 64 sentinelles sur les trois départements et 313 personnes ont été accompagnées depuis la création du dispositif en 2016 », indique le président de la MSA Lorraine. La formation de nouvelles sentinelles a été retardée par la crise sanitaire. « Mais la lutte contre le mal-être agricole est l’affaire de tous », insiste Bernard Helluy. En parallèle, 4.000 personnes ont bénéficié de l’aide au répit, qui est désormais de 14 jours.

Pour les années à venir, deux enjeux se dessinent selon Bernard Helluy, « le renouvellement des générations et la souveraineté alimentaire. Les deux sont liés. Sans renouvellement des générations, la souveraineté alimentaire est un vœu pieu ».