Comment faire passer un traité de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande ? Signer l’accord le 30 juin, soit le dernier jour
de la présidence française au Conseil de l’Union européenne, et alors que les agriculteurs sont en moisson. Mais les Jeunes Agriculteurs de Moselle sont là pour rappeler : «N’importons pas l’alimentation que nous ne voulons pas !».
Les Jeunes Agriculteurs de Moselle se sont mobilisés jeudi dernier pour contester l’accord de libre-échange qui a été signé entre l’Union européenne et la Nouvelle-Zélande. Ils se sont réunis devant les trois permanences de la majorité présidentielle pour symboliser leur mécontentement envers Emmanuel Macron, qui était, lors de cette signature, à la gouvernance de l’Europe.
Les informations règlementaires sur ce traité ne sont pas encore précisées, mais les Jeunes Agriculteurs ont décidé de montrer leur mécontentement, et d’alerter le gouvernement français. «L’agriculture française est en difficulté, cessons de la mettre en danger ! Le renouvellement des générations en agriculture est impératif, mais comment voulez-vous qu’un jeune s’installe en sachant que son métier n’est pas valorisé en Europe», s’exprime Marc Bodo, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de Moselle. «La mise en place d’accord de libre-échange doit être encadré et ne pas nuire à notre avenir», ajoute-t-il.
Cet accord de libre-échange pourrait permettre l’arrivée en France de produits laitiers, viandes ovines et bovines, depuis l’autre bout du monde, n’ayant pas les mêmes réglementations que celles imposées en France. Albéric Lorain explique que «l’atrazine est interdit en France depuis près de trente ans, en Nouvelle-Zélande, ces produits sont encore légaux et très utilisés par les agriculteurs. Il est indispensable que l’Ue applique la réciprocité des normes et effectue des contrôles robustes lors des importations».
Les Jeunes Agriculteurs ont répété plusieurs fois ce slogan : «Non aux accords de libre-échange destructeurs de notre santé et de notre environnement»