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L’évidence de la nécessité de réduire les populations de sangliers

Le plan de régulation a été signé par le président du Fdids, Patrick Bailly, le préfet de Moselle, Laurent Touvet, le président de la fédération des chasseurs, Pierre Lang, et le président de l’association des maires ruraux, Jean-Marie Mizzon. Photo : P.D
Le plan de régulation a été signé par le président du Fdids, Patrick Bailly, le préfet de Moselle, Laurent Touvet, le président de la fédération des chasseurs, Pierre Lang, et le président de l’association des maires ruraux, Jean-Marie Mizzon. Photo : P.D

Le 10 septembre à Morhange, le préfet Touvet a signé la troisième version du plan de régulation des sangliers. L’enjeu, endiguer le développement des populations.

Les années se suivent et se ressemblent… presque. Laurent Touvet, préfet de la Moselle, s’est rendu à Morhange, le 10 septembre, pour inaugurer une nouvelle salle de formation de la Fédération départementale de la Chasse. À cette occasion, a été signée la troisième version du plan d’action de régulation du sanglier en Moselle. En novembre 2019, il revenait au préfet de l’époque, Didier Martin, la signature du texte précédent. Entre ces deux moments, à entendre les victimes de la bête noire, les choses ne se sont pas beaucoup améliorées. Personne ne s’est d’ailleurs attardé sur le bilan des précédents plans. Et pour cause. Que ce soit en agriculture ou dans les régénérations forestières, les dégâts attribués aux suidés en excès, atteignent des niveaux insupportables. Les signalements en zones urbaines et périurbaines prolifèrent à la mesure du développement des populations de sangliers. Ce n’est pas une particularité mosellane, tout le territoire national est concerné.

Le principal intérêt du plan de régulation pourrait donc être de réunir une partie des acteurs du retour à un équilibre agro-sylvocynégétique autour d’un constat partagé : l’évidence de la nécessité de réduire les populations de sangliers. L’accroissement de la pression cynégétique atteste de la mobilisation des titulaires de droit de chasse. Elle a presque doublé entre 2014 (15.173 prélèvements) et 2020 (27.600 prélèvements). En 2021, même sous la forte contrainte des mesures de confinement, 21.395 sangliers ont été abattus en Moselle.

Dégâts agricoles

Mais cette pression accrue ne permet pas d’endiguer le développement des populations. En attestent les chiffres du Fonds départemental d’indemnisation des dégâts de sangliers (Fdids). Le dernier exercice totalise 2.800  ha de dégâts agricoles représentant près de 2 millions d’euros d’indemnisation. L’Office Français de la Biodiversité (Ofb) fait la même analyse en rapprochant une augmentation des tableaux de chasse proportionnellement à la population de sangliers.

Les signataires de cette troisième édition du plan de régulation des sangliers en Moselle et particulièrement le préfet de Moselle, s’inscrivent tout de même dans la recherche d’un retour à l’équilibre agro-sylvocynégétique garantissant les intérêts de chacun. Pour y parvenir, Laurent Touvet annonce plusieurs arrêtés dans ce sens avec en particulier l’expérimentation de la lunette thermique en Moselle. Ce nouveau dispositif vient parfaire une panoplie des plus complètes mise à disposition des titulaires de droit de chasse pour parvenir aux objectifs du plan de régulation.