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Face aux corvidés, il faut se former

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Dans les assemblées cantonales de la Fdsea, les gestes barrières sont de rigueur. Photo Cédric COILLOT
Dans les assemblées cantonales de la Fdsea, les gestes barrières sont de rigueur. Photo Cédric COILLOT

Malgré un contexte sanitaire compliqué, les réunions Fdsea rassemblent de nombreux adhérents qui viennent échanger avec le président et le secrétaire général de la Fdsea.

À côté des deux principaux sujets de l’année que sont la nouvelle Pac et l’extension des zones vulnérables, les assemblées générales cantonales de la Fdsea sont l’occasion de faire un tour d’horizon de l’actualité syndicale.

Nuisibles

À Hilsprich, des agriculteurs font part de leur exaspération face aux dégâts de sangliers. Un agriculteur explique avoir été contraint de poser du treillis soudé pour empêcher la venue des sangliers sur ses parcelles. Un agriculteur demande à ce que tous ceux qui le peuvent mettent en place des réserves de chasse lors des prochains renouvellements de baux de chasse.

Fabrice Couturier, président de la Fdsea de la Moselle, présente une situation tendue avec le Fonds départemental d’indemnisation des dégâts de sangliers à cause du non-respect par ce dernier du protocole d’indemnisation signé en 2018. Un adhérent du canton de Rohrbach-lès-Bitche considère qu’en Allemagne, c’est mieux «avec des chasseurs qui doivent eux-mêmes remettre en état les prairies ravagées par les sangliers». Les adhérents constatent que les corneilles et les corbeaux semblent toujours plus nombreux. Fabrice Couturier explique «que les deux moyens de lutte efficaces sont le tir et le piégeage». L’élu met en avant des opérations collectives de tirs qui ont permis de diminuer les populations sur certains secteurs. Le secrétaire général de la Fdsea, Florent Dory, incite tous les agriculteurs concernés par les dégâts de corvidés à passer la formation de piégeur en contactant au préalable les services de la Fdsea. Florent Dory explique que la Fdsea a travaillé pour assurer une lutte collective efficace en concertation avec le Conseil départemental, le monde de la chasse et la Fredon Grand Est au travers de la formation et de l’acquisition ainsi que l’utilisation de cages à corvidés.

Ambroisie

Florent Dory sensibilise, dans chaque assemblée générale, les exploitants à la détection de l’ambroisie à feuilles d’armoise dans leurs parcelles  : «cette plante sauvage arrive dans le Grand Est. À ce jour, aucun cas n’a été détecté en Moselle mais en cas de doute, il faut contacter les services de la Fredon qui enverront un technicien sur place pour vérification. Elle engendre un important impact agricole sur les parcelles de tournesol, pois et soja mais elle pose aussi un énorme problème sanitaire car son pollen est très allergisant».

Fabrice Couturier insiste sur la nécessité d’informer les agriculteurs rentrant en zone vulnérable sur la réglementation relative au sixième programme de la directive nitrate. Photo Cédric COILLOT
Fabrice Couturier insiste sur la nécessité d’informer les agriculteurs rentrant en zone vulnérable sur la réglementation relative au sixième programme de la directive nitrate. Photo Cédric COILLOT