Plus qu’ailleurs dans le département, la commune de Roppeviller concentre depuis plusieurs années des dégâts aux cultures. En cause, les populations excessives de suidés, mais aussi, un contexte particulier que les parties prenantes des équilibres agro-sylvo-cynégétiques ont passé à la loupe.
Pour tous ceux qui ont eu à suivre le dossier des dégâts de gibier en Moselle, l’évocation de la commune de Roppeviller est synonyme de secteur difficile. «Il est pourtant nécessaire de retrouver un peu de quiétude dans le quotidien des exploitants agricoles de ce secteur », affirme Marc Schlemer, responsable du dossier chasse et faune sauvage à la Fdsea de la Moselle.
Préoccupée par l’évolution alarmante des surfaces détruites par les sangliers sur cette commune, la Fdsea a pris l’initiative de réunir les parties prenantes. Marc Schlemer avoue aussi souhaiter «partager avec le nouveau Directeur départemental des territoires (Ddt) les particularités mosellanes de la gestion des nuisibles».
Trop de surfaces détruites
Roppeviller, pour tous les acteurs du monde cynégétique, reste une situation complexe. Un état des lieux partagé par le représentant du Fdids qui évoque «une quinzaine d’autres communes» alentours, pour lesquels les titulaires de droits de chasse sont régulièrement alertés.
L’exploitation de Jean-Marie Braunecker a donc servi d’observatoire privilégié afin d’identifier des pistes d’amélioration. Pour analyser la situation, se sont retrouvés autour de l’exploitant, le Ddt, Jérôme Giurici, les maires des communes de Roppeviller et Liederschiedt, Serge Stebler et Étienne Megel, Gilles Humbert pour le Fdids, le responsable cantonal Chasse et Faune Sauvage de la Fdsea, David Schumacher. Étaient également présents le secrétaire général de la Fdsea, Florent Dory et le responsable Ja du dossier chasse, Marc Bodo.
Tous partagent le même état d’esprit, à l’image du Maire de Roppeviller, «il faut construire une solution ensemble en tenant compte des caractéristiques de la commune ».
La présentation des dommages faite par Jean-Marie Braunecker a révélé un niveau inacceptable de perturbation de l’activité agricole. Quant à l’indemnisation du Fdids, elle se révélera, après démonstration de l’exploitant, bien en deçà de l’impact économique imputable aux sangliers.
Sur le terrain
La réunion de travail s’est poursuivie par une visite des parcelles. Au-delà des chiffres, la visualisation de l’état des surfaces prédatées par les nuisibles, montre l’urgence d’un retour à une situation acceptable.
Le Ddt, en forme de synthèse, a livré un premier inventaire des pistes de travail. Les titulaires de droit de chasse seront réunis pour partager l’information et organiser des moyens de lutte concertés. L’administration mobilisera de façon accrue les lieutenants de louveterie.
L’état des prairies dégradées par les sangliers rend impossible la pratique de la fauche.