Fidèle compétiteur du Moiss’Batt’Cross, le canton d’Albestroff alignait, cette année, deux bolides au départemental de Morhange. Mais 2022 sera, pour ce canton de passionnés, l’année de sa première participation aux Terres de Jim les 9, 10 et 11 septembre.
Pour la grande majorité des visiteurs, c’est un incontournable. Les habitués sont là pour soutenir leurs favoris, et pour ceux qui découvrent la discipline, le ronflement des moteurs et la poussière attirent comme un aimant. L’adrénaline est au rendez-vous, sur l’anneau de compétition, comme dans les tribunes où plusieurs centaines de spectateurs affluent à chaque manche.
Tous les ans, la finale départementale de labours est l’occasion pour les cantons Ja, de proposer un bolide dans la compétition de moiss’batt’cross. «C’est une caractéristique mosellane» se félicite un organisateur, «nous sommes un des rares départements qui aligne plusieurs machines tous les ans». «Parfois, des équipes étrangères viennent se mesurer, comme à Basse-Ham l’année dernière», rappelle une animatrice des Jeunes Agriculteurs.
Cinq machines
Cette année, à Morhange, cinq machines étaient engagées. Les noms des machines reflètent l’état d’esprit des équipes à la manœuvre. On parle de compétition et les compétences mécaniques s’avèrent cruciales, mais c’est avant tout la bonne humeur générale qui motive. Le Bourdon, La Blâmontoise, Mad Max, La Râleuse et MiniBatt se sont mesurées sur un anneau de 250 mètres lors de six courses de 10 minutes. L’équipe qui remporte le trophée aura simplement bouclé le plus grand nombre de tours.
Le règlement laisse beaucoup de liberté aux équipes de mécaniciens en charge de préparer les moiss’batt’cross. La base de la construction valorise une vieille moissonneuse batteuse. Le principe consiste à alléger au maximum le véhicule, avant d’y greffer un moteur puissant. Une attention particulière porte sur la sécurité du pilote. Arceaux de sécurité, mailles de protection, renforts sur le périmètre de l’engin assurent l’essentiel.
Et si de nombreuses heures de travail précèdent la compétition, l’intervention des mécaniciens, entre les six courses que dure la confrontation, s’avère parfois des plus utiles. La vitesse pure apporte un atout majeur, mais la robustesse reste déterminante lorsque les bolides se frottent. Et les occasions ne manquent pas. Malgré l’adresse des pilotes, chaque année compte son lot de figures spectaculaires ou de collisions. Aux mécaniciens de faire la preuve de leurs talents pour remettre au plus vite la machine sur ses quatre roues.
Albestroff en vedette
Dans le cercle des équipes fidèles au rendez-vous annuel du moiss’batt’cross, le canton d’Albestroff. Cette année, il alignait deux des cinq machines en compétition. Les aficionados de la discipline connaissent bien La Râleuse et Mad Max. Elles collectionnent les participations dans tout le département. Cette année, Albestroff place une de ses machines, La Râleuse sur le podium (troisième), mais les ambitions du canton et de son équipe de mécaniciens est ailleurs. Mad Max, une Massey dopée par un 2 litres Renault de 190 cv prélevé sur un camion, doit prendre le chemin vers Outarville pour participer aux Terres de Jim ces 9, 10 et 11 septembre. Dorian, le chauffeur, partage son enthousiasme, «on se retrouve entre amis le soir et le week-end, on se vide la tête, et on travaille avec cet objectif des Terres de Jim». Il sera accompagné Léo, second pilote, ainsi que d’une indispensable équipe de mécaniciens, Thibaut et Hugo.
Le canton d’Albestroff apporte également aux organisateurs du national, un commissaire de course, Grégory. Il officiait à Morhange comme directeur de course et avoue sa «grande fierté de représenter la Moselle aux Terres de Jim».
Une seconde machine locale s’est inscrite en dernière minute pour rejoindre Outarville. La MiniBatt, pilotée par Thomas, et placée seconde au départemental de Morhange, défendra également les couleurs du Grand Est.
Le Palmarès Moiss’Batt’Cross 2022
1er : Le Bourdon (Ackermann)
2e : MiniBatt (Hennequin)
3e : La Râleuse (Ja Albestoff)
4e : Mad Max (Ja Albestoff)
5e : La Blâmontoise (Ja Blâmont)