La tournée syndicale de la Fdsea fait étape sur les cantons de Sarrebourg, Albestroff et Phalsbourg. Les sujets d’actualité continuent de faire venir les adhérents en nombre pour ce moment statutaire essentiel dans la vie du syndicat.
Les cantons d’Albestroff et de Sarrebourg ont tous les deux reconduit les présidents cantonaux sortants soit respectivement Hervé Foltz et Hervé Czichon. Sur le canton de Phalsbourg, Marc Basbagill a laissé sa place à Laurent Pierre.
Nuisibles
La présence de nombreux corbeaux à Sarrebourg fait réagir les agriculteurs des communes environnantes. Un exploitant évoque plus de cinq hectares d’orge de printemps complètement ravagés l’an passé. Le secrétaire général de la Fdsea, Florent Dory, donne rendez-vous aux agriculteurs concernés pour travailler avec les services de la Fdsea à la mise en place d’opérations collectives de régulation comme cela s’est déjà fait en d’autres points du département. À Mittelbronn, un agriculteur dit avoir fait pour 2022 une demande de tir de destruction face à l’importance des dégâts de sangliers sur sa ferme. Un adhérent demande si le tir de destruction ne pourrait pas être étendu au-delà d’une heure avant le lever du soleil et une heure après le coucher. Fabrice Couturier explique que la Fdsea demande au préfet à pouvoir mettre en œuvre le tir de nuit afin de rendre plus efficace le tir de destruction.
Zones vulnérables
L’extension des zones vulnérables continue d’inquiéter. À Sarrebourg, un agriculteur demande «des preuves et des justifications du classement». Un autre exploitant déjà partiellement en zone vulnérable fait part de son exaspération «il y a vingt ans, on nous a dit qu’il fallait faire une mise aux normes et aujourd’hui, on doit recommencer le sketch». À Mittelbronn, une exploitante ne comprend pas que «sur le territoire de Sarrebourg, on met en place une zone vulnérable alors que dans le même temps, les collectivités construisent de nouvelles zones commerciales». À Léning, un exploitant pose la question du financement d’une éventuelle mise aux normes «qui ne devra pas oublier ceux qui ont déjà eu des financements par le passé parce que déjà partiellement concernés par la zone vulnérable». Le président de la Fdsea, Fabrice Couturier, fait le constat amer que «c’est un dossier politique alors que la science est à 100 % pour nous», avec aucune démonstration de la seule responsabilité des agriculteurs sur la teneur en nitrates dans l’eau.
Certiphyto
Un adhérent du canton de Phalsbourg intervient sur le renouvellement du Certiphyto en demandant «si la Fdsea ne pourrait pas organiser, comme elle l’avait fait en 2013-2014, une formation groupée sur le canton avec les services de la Chambre d’agriculture pour limiter les déplacements».
Nouvelle Pac
La réapparition de surfaces en jachère dans le cadre de la nouvelle Pac ne passe pas auprès des agriculteurs. Un adhérent du canton d’Albestroff se demande «comment l’Europe peut justifier le retour de la jachère obligatoire avec des matières premières agricoles qui flambent ?». Un autre adhérent à Sarrebourg est « écœuré » par cette évolution réglementaire : «le citoyen français est trop gâté, il mange aujourd’hui en quantité, en qualité et pour pas cher sans se rendre compte de la chance qu’il a». Un agriculteur ajoute que «c’est du grand n’importe quoi car il faudra toujours nourrir notre population et l’Europe crée les conditions pour que l’agriculture européenne se délocalise». Fabrice Couturier partage le constat que «l’Europe inscrit sa politique agricole dans une démarche de restriction et de régression».
