Vous êtes ici

Le préfet enfile les bottes à Créhange

2
Légende de la photo Matinée agricole pour le préfet Touvet. Le représentant de l’État s’est rendu sur l’exploitation du président de la Fdsea. Photo : Pierre DIVOUX
Légende de la photo Matinée agricole pour le préfet Touvet. Le représentant de l’État s’est rendu sur l’exploitation du président de la Fdsea. Photo : Pierre DIVOUX

Au pas de charge, le préfet Touvet a rendu visite au président de la Fdsea sur son exploitation.

Un ordre du jour agricole non épuisé ce vendredi 26 novembre. Il doit se poursuivre dès les premiers jours de 2022.

À l’agenda du préfet Touvet, la matinée du 26 septembre, la visite de l’exploitation de Fabrice Couturier. Mais «la mobilisation générale pour l’emploi» décrétée par le gouvernement a perturbé cette fin de semaine qui se voulait agricole pour le représentant de l’État. La venue de la ministre du Travail, Élisabeth Borne, dans le Grand Est a contraint de façon drastique la visite de l’exploitation du président de la Fdsea.

L’actualité agricole a donc été passée en revue au pas de charge avec autour du préfet Touvet, le directeur départemental des territoires, Jérôme Giurici, et la directrice départementale de la protection des populations, Peggy Rasquin.

De son côté, Fabrice Couturier avait fait le choix d’une délégation condensée, s’associant le président des Jeunes Agriculteurs et celui de la Chambre d’agriculture.

Marc Schlemer et Christophe Niedercorn avaient été spécialement associés au regard de l’actualité particulièrement chargée sur le dossier chasse et faune sauvage. Denis Simon, administrateur Agpb, portait les dossiers des grandes cultures.

Grippe aviaire

La confirmation de la présence du virus de la grippe aviaire sur plusieurs centaines d’oiseaux sauvages du lac de la Madine a mis en alerte les départements limitrophes. Les services de l’État ont souhaité, en concertation avec la profession, anticiper la mise en place d’une zone de contrôle temporaire.

La vallée de la Moselle, sur la route des grandes migrations d’oiseaux sauvages, est regardée à la loupe. Un travail de vulgarisation sur les mesures de biosécurité est d’ores et déjà opérationnel auprès des chasseurs. Du côté de la profession agricole, on se préoccupe des conséquences pour les éleveurs de volailles, alors que la période des fêtes est synonyme de forte activité commerciale.

Les agriculteurs ont également sollicité de l’administration une dérogation à l’interdiction de la chasse au grand gibier dans le périmètre d’une éventuelle zone de contrôle temporaire.

Fossés et cours d’eau

Dossier de fond de la Fdsea, la suite de la cartographie des fossés et cours d’eau.

Quelques points du département restent en suspens pour finaliser ce vaste chantier. Va suivre, un programme de communication dont l’objectif est «de sortir de l’immobilisme sur le nécessaire travail d’entretien des fossés et des cours d’eau». Fabrice Couturier déplore «trop de situations où le défaut d’entretien conduit à de forte contraintes pour les exploitants, à des pertes économiques insupportables pour nos exploitations».

Le débat a permis d’évoquer les cas précis où les exploitants n’osent plus intervenir.

Mais l’ampleur des préjudices consécutifs aux défauts d’entretien de ces linéaires amène la profession agricole à «expertiser la judiciarisation et la recherche en responsabilité des décideurs impliqués pour que les conséquences économiques soient assumées», explique Fabrice Couturier.

Chasse et faune sauvage

La préparation de la seconde phase du plan de lutte collective contre les corvidés s’avère maintenant bien engagée.

Pour accompagner le travail de la Fdsea, la Fredon Grand Est a rejoint la délégation en cours de matinée. Son président et sa directrice ont entendu le volontarisme des services de l’État sur ce dossier.

Une réunion de bilan de la première phase se tiendra le 21 décembre. Dans la foulée, un arrêté préfectoral donnera le départ des actions conduites sur le département en 2022.

Le sanglier était également au menu de ce chapitre «Chasse et faune sauvage».

Plusieurs points noirs ont fait l’objet d’une analyse fine afin de dégager des pistes de solutions. Le préfet Touvet s’est montré déterminé à poursuivre dans le sens d’une recherche d’un équilibre.

Photovoltaïque au sol

Relatant les travaux du Conseil d’administration décentralisé de la Fdsea, le 16 novembre dernier à Sarrebourg, Fabrice Couturier a alerté le préfet Touvet sur l’inquiétude de ce territoire quant aux conséquences des emprises de champs photovoltaïques sur les terres agricoles.

L’occasion pour le président de la Fdsea de rappeler la position de son Conseil. Un propos renforcé par le président des Jeunes Agriculteurs inquiet «des impacts sur l’installation des jeunes». Des avis tranchés, partagés par le préfet.

Une prochaine rencontre dans les premiers jours de l’année 2022 devrait permettre de poursuivre la discussion entre les représentants de la profession et les services de l’État.