L’union de coopératives Cloé regroupant Lorca, la Cal et le Comptoir Agricole, a signé, le 7 avril, un partenariat avec le groupe Bigard Charal Socopa. Cloé veut accompagner le développement du Label Rouge dans la filière viande bovine.
Pour le président de Cloé, «la signature de ce partenariat est un événement majeur pour la coopération». «Nous sommes dans notre cœur de métier», se félicite Bruno Colin qui voit dans la contractualisation «Label Rouge», «l’accompagnement d’une demande des consommateurs en pleine évolution ».
Et si le président de Cloé avoue une certaine impatience depuis les État Généraux de l’Alimentation, il voit dans «ce long parcours où l’on demande une montée en gamme de la production agricole, une plus-value pour les éleveurs». Avec, comme une cerise sur le gâteau, «une démarche régionale où les éleveurs apportent de la qualité à des consommateurs régionaux qui participent à une meilleure rémunération des éleveurs».
Un constat partagé et étayé par le président de l’interprofession bovine régionale, «il y a deux ans, nous avons conduit une enquête consommateurs révélant que le label revenait en premier critère d’identification d’une production de qualité». Également président de Lorca Élevage, il fixe comme enjeu «dans le développement de la consommation de Label Rouge, l’objectif de privilégier la proximité». Dans son rôle interprofessionnel, Xavier Lerond rappelle également «l’importance des contrats dont la validation apporte de la sérénité dans les transactions commerciales». De par sa connaissance du territoire, l’interprofession régionale a été décisive dans «le choix d’un leader de la distribution pour donner l’élan nécessaire aux autres enseignes», explique Xavier Lerond.
Montée en puissance espérée
«Cette première étape a été conduite avec Cora», explique Franck Lucas, directeur des Ets Charal Metz, qui annonce être actuellement en négociation avec d’autres acteurs de la distribution dans le Grand Est.
Pour l’exercice 2019-2020 de l’union de coopératives Cloé, 384 bovins ont été commercialisés en Label Rouge. Mais pour le directeur de Cloé, le développement de cette filière devrait «déclencher une montée en puissance». Alexandre Raguet attend en conséquence «le référencement des éleveurs en capacité de fournir ces animaux». Sa prévision pour la campagne actuelle s’élève à 1.300 bovins pour plus de 200 élevages qualifiés en races Charolaise, Limousine et Salers. Et de rajouter une «force logistique de notre union, composée d’une flotte d’environ quinze camions de ramassage et de trois centres d’allotements en Alsace et en Lorraine». Une alliance déterminante dans la capacité à accompagner le développement annoncé.
PLUS-VALUE
«La plus-value attendue réside dans la prise en compte des coûts de production», explique le président de Cloé, en faisant référence à la loi Egalim. Concrètement, un animal valorisé aujourd’hui hors de la contractualisation Label Rouge à 4 euros pourrait atteindre «entre 4,50 euros et 5 euros suivant les animaux», précise Bruno Colin. Pour maintenir un écart de valorisation, Bruno Colin entend relever un défi dans le développement du marché. Un développement sur lequel «la certification des élevages devra se faire en cohérence», conclut Alexandre Raguet.