Initiée il a quatre ans, la filière “Les éleveurs du Grand Est” portée par l’Apal et ses partenaires, complète sa gamme de produits pour coller aux attentes des consommateurs.
À l’occasion du lancement d’un nouveau produit dans sa gamme “ Les éleveurs du Grand Est”, le président de l’Apal avait invité ses partenaires sur une exploitation mosellane d’élevage à Lidrequin. Avec autour de lui, tous les acteurs de la filière, représentants des éleveurs, l’abatteur partenaire, et les représentants de la distribution, Stéphane Peultier a rappelé les valeurs fondatrices de cette marque.
En premier lieu, il a souligné la volonté de «répondre aux attentes des consommateurs avec des produits locaux». Et derrière ce qui pourrait se réduire à un slogan, il mettait en avant le petit nouveau de la gamme, «le haché surgelé en 500 g». Une offre qui devrait coller aux évolutions de la demande, «le 500 g répondra mieux aux familles standards et aux ménages ayant un petit congélateur ou un petit budget», argumente Stéphane Peultier. Ce que confirme Paul Pageot, adhérent Leclerc Saint Brice et responsable viande de la Scapest (centrale d’achats et logistique du groupe), «le panier moyen» des clients des magasins navigue «entre 55 et 70 €». Avec un produit -le steak haché surgelé conditionné en 1 kg- à près de 15 €, «on approche les 30 % du panier moyen». L’offre “Les éleveurs du Grand Est” évolue donc «dans un environnement compliqué» pour le consommateur. Le nouveau “petit format” sera disponible à la commercialisation dès le 17 juin prochain.
Cette tendance s’était déjà inscrite dans la stratégie de gamme, avec «en avril, l’arrivée du haché frais en vrac, 15 % de Mg, conditionné en 700 grammes», précise Tony Vallais, responsable produits élaborés chez Élivia.
Une plus-value
Autre valeur fondatrice du partenariat mise en avant par Stéphane Peultier, «donner un débouché rémunérateur à nos éleveurs». Et pour ce qui est des volumes et des prix, Mathieu Schneider a présenté un bilan «depuis 2020», début de l’aventure “Les éleveurs du Grand Est”. «274 producteurs» apportent des animaux dans cette filière. Et «la différence de prix entre le cours normal et cette filière a généré une plus-value aux éleveurs de 372.000 €».
Les volumes de viande commercialisés sous cette marque totalisent 1.140 tonnes de produits transformés pour 2.745 animaux livrés par les éleveurs. Une valeur ajoutée appréciée par Thomas Elmerich. Tout jeune éleveur, installé en octobre 2023 en Gaec sur l’exploitation familiale à Rhodes, il témoigne : «Quand je me suis installé, j’ai vendu des vaches U- et R+ de 430 kg avec une plus-value de 40 centimes».
C’est Thomas qui représente les éleveurs engagés sur le visuel du packaging frais 700 grammes. Un affichage au service de l’autre pilier des valeurs mises en avant par l’Apal, «mieux et plus communiquer sur nos valeurs jusqu’au consommateur». Stéphane Peultier détaille à l’attention de Jérôme End, «en préservant l’élevage dans la région, nous maintenons l’économie locale liée à l’élevage. Et, grâce à l’élevage, nous maintenons nos prairies, nos paysages et la biodiversité de notre territoire». L’appel du pied au représentant du Conseil Régional et président du Parc Naturel Régional de Lorraine a été reçu cinq sur cinq par l’élu. Jérôme End s’est affiché en fervent défenseur de la ruralité, mais surtout en promoteur de la consommation de viande bovine.
La matinée s’est conclue par une visite de l’exploitation du Gaec du Rouge Bois conduite par Thierry et Johan Stemart.