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Apal, Elivia et Lidl : Vendre des produits engagés

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De g. à d. : Michel Biero (Lidl France), Stéphane Peultier (Apal) et Mathieu Bercé, (Elivia). En arrière-plan : Martial Oster, membre du Gaec des Deux Vallées. Photo : CEC
De g. à d. : Michel Biero (Lidl France), Stéphane Peultier (Apal) et Mathieu Bercé, (Elivia). En arrière-plan : Martial Oster, membre du Gaec des Deux Vallées. Photo : CEC

L’Apal, Elivia et Lidl reconduisent leur contrat de partenariat pour la vente de viande Limousine dans les magasins Lidl du Grand Est. Il doit permettre une juste rémunération pour les éleveurs.

Mercredi 23 juin, des représentants de l’Association de production animale de l’Est (Apal), des abattoirs Elivia et de Lidl France se sont retrouvés pour visiter la plateforme logistique de Montoy-Flanville. La plateforme mosellane de 45.000 m2 approvisionne chaque jour soixante-deux magasins.

Aurélien Lemoine, directeur régional de Lidl, indique que le défi logistique est permanent au vu du développement important de l’enseigne en France : «la base construite en Moselle en 2015 est déjà trop petite». 250 salariés se relaient de 2 h du matin à 23 h, pour gérer les 1.700 références.

Origine France

Depuis 2012, Lidl France a fait le choix d’un changement de positionnement commercial en sortant du hard-discount. Cette nouvelle orientation se traduit par la volonté de renforcer l’approvisionnement alimentaire d’origine française.

Actuellement, la viande bovine et de porc, ainsi que le lait, viennent à 100 % de France. La volaille est à 80 % française avec un objectif d’atteindre les 100 %.

Pour Guillaume Reix, responsable achats Lidl France pour la viande, la volaille et le poisson, «Lidl s’engage en faveur du Made in France, Lidl a décidé de soutenir la cause agricole en multipliant les signatures tripartites, permettant aux producteurs de bénéficier de revenus équitables».

Des contrats tripartites existent en viande bovine, en viande de porc et en lait. Dans le contrat tripartite viande bovine, l’abattoir va fournir à l’enseigne de la viande de qualité produite localement. Dans une démarche commune, Lidl France et l’abattoir s’engagent, quant à eux, à garantir à chacun de leurs producteurs partenaires une rémunération équitable.

Dans le Grand Est, un premier contrat tripartite viande bovine a été signé par Lidl, Elivia et l’Apal en 2017. La montée en régime s’est faite progressivement pour atteindre près de 2.288 animaux de race Limousine commercialisés par an. Le cahier des charges se porte sur des femelles Limousines R= à U- entre 330 et 420 kg de carcasse de vingt-six mois minimum. Stéphane Peultier ajoute que «l’Apal a pour objectif qu’un maximum de ses adhérents bénéficient de la démarche».

Équilibre matière

Mathieu Bercé, directeur commercial se félicite de «ce contrat qui a permis de trouver un équilibre matière avec 70 % de haché pour 30 % de muscles».

La viande de race Limousine est conditionnée sous vide après une maturation de quatorze jours sous la marque «Étal du boucher». La gamme comprend de la viande hachée 5 % Mg, des steaks hachés 15 % Mg, de l’entrecôte, du faux-filet et du steak.

Le directeur des achats de Lidl France, Michel Biero, se dit «très fier de ce partenariat car c’est le premier en bovin pour Lidl» et considère que ces résultats «sont un bon début, mais il faut que l’on augmente ce volume car il y a moyen de faire beaucoup mieux».

Le président de l’Apal, Stéphane Peultier, se félicite du renouvellement du contrat tripartite car cette action offre aux adhérents de l’Apal concernés «une plus-value moyenne de 214 euros par animal, soit environ 9 % de plus qu’une filière ordinaire, au travers d’un contrat qui garantit «une juste rémunération des éleveurs».

 

 

 

Fabrice Couturier (président Fdsea 57), au côté de Stéphane Peultier(président Apal), considère que «ce type de démarche de contractualisation équilibrée est indispensable pour donner de la rémunération aux éleveurs».Photo : CEC
Fabrice Couturier (président Fdsea 57), au côté de Stéphane Peultier(président Apal), considère que «ce type de démarche de contractualisation équilibrée est indispensable pour donner de la rémunération aux éleveurs».Photo : CEC