Le métier d’agent de remplacement est occupé majoritairement par des hommes. Mais la fonction convient tout aussi bien aux femmes. Elles sont les bienvenues sur une exploitation agricole.
Sara Waltisperger, femme souriante, “rigolote” et sociable, est jeune, avec la tête bien sur les épaules. Elle est une ancienne agent du Service de Remplacement du Haut-Rhin (Sr 68). Elle partage son ressenti sur son précédent métier.
- Comment avez-vous connu les Services de remplacement ?
- «J’ai eu vent de l’existence du Service de Remplacement pendant la préparation de mon Bts : un jeu de piste était organisé à la Chambre d’agriculture à Schiltigheim, lors de la “journée de l’installation” des Jeunes Agriculteurs du Bas-Rhin. C’est ainsi que j’ai pu rencontrer l’équipe du Sr 68».
Jamais à faire face à des a priori
Grâce à cette découverte du Service de remplacement, Sara a pu, courant 2022, remplacer son ancien maître de stage lors de ses vacances. L’exploitant a géré les démarches avec l’équipe administrative. «La rapidité avec laquelle les démarches ont été effectuées est très appréciable» souligne la remplaçante.
- Quel accueil vous a-t-on réservé ?
Sara est fille de céréalier et a toujours été en contact avec le monde agricole. «Je n’ai jamais fait face à des a priori dans le milieu agricole. Ce sont des métiers qui correspondent aux hommes comme aux femmes. D’ailleurs, de nombreux agriculteurs sont très contents que des femmes viennent s’intéresser au métier d’exploitant».
- Selon vous, les femmes apportent-elles un plus à ce métier ?
Pour Sara, être une femme est même une force dans le monde de l’agriculture. «Les agriculteurs se rendent compte que les femmes sont souvent plus rigoureuses dans le suivi des tâchesà effectuer ou font également preuve de plus de patience avec les animaux. La difficulté des tâches n’est pas non plus un argument valable car dans l’agriculture, on dispose de suffisamment de matériel pour ne pas se blesser, et on trouve toujours des solutions pour parvenir à nos fins».
Aujourd’hui, Sara est devenue animatrice à la Fdsea 68, ce qui lui permet d’avoir toujours un pied sur le terrain et de garder un contact proche avec les agriculteurs. Pour elle, le constat est sans appel, les agriculteurs veulent que leur métier se féminise et le Service de Remplacement constitue la parfaite porte d’entrée dans le monde de l’agriculture. «Les seuls prérequis sont de savoir s’adapter, faire preuve de répartie, être polyvalent et motivé».