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«Garder un lien permanent avec son réseau»

Germain Bach, ancien président JA 57, Louise Colin, animatrice, Jean-Baptiste Kaiser, ancien secrétaire général JA 57. Photo Pierre DIVOUX
Germain Bach, ancien président JA 57, Louise Colin, animatrice, Jean-Baptiste Kaiser, ancien secrétaire général JA 57. Photo Pierre DIVOUX

Germain Bach et Jean-Baptiste Kaiser viennent tous les deux de passer le relais à une nouvelle équipe de jeunes responsables. Au travers de quelques questions, ils analysent leurs parcours et en tirent plusieurs conseils avisés. Si l’engagement reste le levier de la réussite de leurs mandats, ce parcours syndical s’avère avant tout une aventure humaine.

Quels sont les moments marquants de vos mandats ?

Germain et Jean-Baptiste évoquent tous les deux les évènements dont Ja57 a pris l’initiative et l’organisation. Ils se souviennent des évènements d’ampleur, «comme le congrès national de Ja en juin 2013 ou Terres de Jim en septembre 2015». Ou encore «Pays’ an Fêtes et son développement depuis la première édition en août 2016 à Grostenquin». Germain évoque aussi «les élections aux Chambres d’agriculture, c’était la première année de mon mandat, il a fallu tout reconstruire». Gros challenge également pour l’ancien secrétaire général de Ja57, «la communication interne et externe du réseau». Jean-Baptiste reconnaît que cet investissement «a apporté plus de dynamique au réseau départemental», «les Newsletter, la présence sur les réseaux sociaux, des contacts presse fortement développés,  tout a contribué à résoudre le trop peu d’informations qui circulaient avant». Il associe les animatrices de Ja57 à la réussite de ce challenge.

- Qu’est-ce que vous avez apporté au réseau ?

L’ancien président met à l’actif de son mandat «une place politique retrouvée pour Ja57». Il pense particulièrement au niveau régional. «Le développement de nombreux partenariats, après une première année compliquée, contribue aussi à l’amélioration de l’image politique de Ja». «Je le constate bien au regard de la fréquentation de nos assemblées générales ces dernières années». Du côté de Jean-Baptiste, c’est sa contribution à la vie du réseau qui prime. «J’ai accompagné entre 55 et 60 présidents de cantons en quatre mandats de secrétaire général». Il se souvient des «nombreuses tournées cantonales, des assemblées et des concours de labours aux quatre coins du département».

- Qu’est-ce que le réseau vous a apporté ?

«On prend la responsabilité sans savoir exactement à quoi on s’engage» avoue Germain lorsqu’il se retourne sur ce mandat de président. Aujourd’hui, il mesure «beaucoup d’évolution, une formation énorme, un esprit d’ouverture», mais surtout, «de nombreux contact et une aisance pour aller au contact des autres». Pour Jean-Baptiste, c’est l’aspect humain de cet engagent qui domine à l’heure du bilan. «Je peux aller n’importe où sur le territoire, partout j’ai des amis».

- Quelle est votre plus belle victoire syndicale ?

Germain et Jean-Baptiste citent tous les deux la gestion du dossier des déchéances de Dja. Ce combat a débuté avant son mandat de président pour Germain. Il était alors responsable du dossier installation. Jean-Baptiste se souvient «des contacts parfois rugueux avec la Ddt et le préfet». L’action syndicale a été nécessaire pour aboutir à la réussite. Mais la satisfaction de l’ancien secrétaire général se concrétise lorsque «d’autre départements s’inspirent aujourd’hui d’une méthode de travail efficace que nous avons construite avec l’administration».

Au-delà de ce dossier spécifique des Ja, Germain évoque également «de nombreux combats professionnels gagnés avec la Fdsea».

- Que conseillez-vous aux nouveaux élus ?

Pour Germain, la priorité réside dans «la défense des intérêts de Ja, même quand cela doit froisser du monde». Il invite son successeur «à prendre ses propres décisions sans oublier d’être d’abord Ja».

Du côté de Jean-Baptiste, l’important «pour un secrétaire général est de garder un lien permanent avec son réseau, il en tirera sa légitimité». «C’est la base pour mobiliser lors des manifs ou trouver les bénévoles dans la préparation des évènements». Pour Jean-Baptiste, «si tu es légitime, les adhérents te suivent».

- Une mobilisation qui vous a marqué ?

«La venue de François Hollande en 2014 à Gandrange», sans aucun doute pour Jean-Baptiste. «La Fd et les Ja avaient mobilisé et les gars étaient remontés», se souvient-il. «J’étais tout jeune Sg et j’avais la crainte de ne pas tenir les gars, que ça parte de travers». Puis finalement, «nous avons réussi l’épreuve de force sans débordement», un soulagement pour Jean-Baptiste. «Un an après, lorsque François Hollande revient en Moselle, nous avons obtenu une entrevue sans avoir à insister».

- Le rôle de Ja au niveau du Grand Est ?

Vice-président de la structure régionale, Germain reconnaît que «de plus en plus de dossiers se jouent au niveau de la Région». Les débats au niveau régional sont aussi «plus pointus» rapporte Germain qui n’oublie pas que cet investissement s’avère «très gourmand en temps passé sur les dossiers et en réunion». C’est une des principales limites de l’engagement dans le réseau.

- Et la participation aux congrès nationaux du réseau ?

«Un évènement que j’attendais tous les ans», avoue Jean-Baptiste. «J’ai participé à dix congrès depuis 2012, c’est là que tu es au cœur de la machine Ja» explique Jean-Baptiste. Il admet y avoir «beaucoup appris et surtout y avoir rencontré, comme pendant les formations, d’autres élus du réseau avec lesquels il a forgé de solides amitiés».

Pour Germain Bach, «il ne faut pas perdre le sens des priorités durant l’exercice d’un mandat professionnel, avant tout, il faut vivre de son exploitation, puis s’assurer du soutien de sa famille. Vient ensuite l’engagement». Photo Pierre DIVOUX
Pour Germain Bach, «il ne faut pas perdre le sens des priorités durant l’exercice d’un mandat professionnel, avant tout, il faut vivre de son exploitation, puis s’assurer du soutien de sa famille. Vient ensuite l’engagement». Photo Pierre DIVOUX
Les relations humaines ont été essentielles dans les mandats de Jean-Baptiste Kaiser. «Deux Sg qui ont débuté leur formation avec moi sont actuellement présidents, dans l’Hérault et les Haut de France». Photo Pierre DIVOUX
Les relations humaines ont été essentielles dans les mandats de Jean-Baptiste Kaiser. «Deux Sg qui ont débuté leur formation avec moi sont actuellement présidents, dans l’Hérault et les Haut de France». Photo Pierre DIVOUX