Les assemblées générales cantonales de la Fdsea se poursuivent avec les cantons de Lorquin et Réchicourt-le- Château. À l’occasion de ces réunions, ce sont notamment les crises sanitaires et économiques qui étaient au cœur des débats.
Les adhérents présents à Fraquelfing font part de leur désarroi sur la Fco. Un éleveur ovin explique avoir eu une centaine d’animaux morts. Le président cantonal, Julien Risse, demande de l’anticipation de la part des pouvoirs publics : «il faut la gratuité de tous les vaccins Fco et Mhe». Le président de la Fdsea, Fabrice Couturier, ajoute que «la Fnsea réclame cette gratuité car la vaccination est la seule arme à disposition des éleveurs face à ces maladies».
À Hertzing, Laurent Jacquot a également souhaité faire un point de situation avec les éleveurs de son canton. Le constat est identique, une forte mortalité en ovins et un élevage bovin fortement touché au niveau des veaux avec des avortements, des morts-nés et des soucis de reproductions qui s’ajoutent à une baisse importante de la production laitière. Après présentation du dispositif d’indemnisation, les adhérents de Réchicourt-le-Château déplorent «un mécanisme construit pour exclure, avec un oubli total des catégories les plus touchées».
Mercosur
Les éleveurs du canton de Lorquin s’inquiètent des conséquences de la signature du Mercosur par l’Union européenne. Christophe Niedercorn, vice- président de la Fdsea en charge du dossier viande, rappelle que : «les services de la Commission européenne reconnaissent donc qu’ils n’ont pas la capacité de contrôler et d’attester le respect de la seule mesure miroir existante sur les imports de viande bovine. Malgré cette incohérence majeure, cette même Commission poursuit avec conviction les négociations qui favoriseront l’accès supplémentaire au marché européen de 99.000 tonnes de viandes bovines sud-américaines… soumises à aucune contrainte supplémentaire concernant les conditions de production». Pour l’élu, la Fdsea, il est impératif qu’en l’état : «l’Union européenne ne signe pas le Mercosur».
Zones humides
Lors de l’assemblée du canton de Réchicourt, le sujet des zones humides classées pour la Bcae 2 a occupé les débats. Les adhérents présents dénoncent «la méthode ainsi que l’amateurisme des services de l’État qui n’ont pas tenu compte, dans un premier temps, des cartes, des remembrements et classent des îlots complets lorsqu’il n’y a que quelques ares concernés». Le président de la Fdsea affirme avoir défendu ce dossier depuis près de trois ans mais déplore l’absence de soutien des autres organismes agricoles sur le sujet.
Aides conjoncturelles
Les adhérents de Réchicourt ont réagi par rapport aux différents dispositifs d’aides annoncés. Ils reconnaissent les efforts de la Région, ceux annoncés par les banques mais évoquent la difficulté pour pouvoir en bénéficier car il faut justifier d’éléments comptables qui ne sont disponibles qu’après la date de clôture. Fabrice Couturier convient qu’il s’agit d’un frein mais déplore qu’il n’existe pas d’autre indicateur justifiant la baisse de chiffre d’affaires ou d’Ebe.