Le directeur de Biogaz Vallée, Grégory Lannou, présente son association et ses objectifs pour la filière de production de biogaz.
Dans le cadre du salon du gaz renouvelable qui s’est tenu à Metz les 1er et 2 septembre, une visite de deux sites de méthanisation a été organisée par Biogaz Vallée. L’association est composée d’une centaine de membres, tous partenaires de la filière biogaz, notamment des constructeurs, des équipementiers, des développeurs, des centres de formation, des banques et des assurances.
La création de Biogaz Vallée a eu lieu avec le soutien du Conseil départemental de l’Aube. La structure associative basée à Troyes (10) s’appuie sur une équipe de trois salariés dont son directeur Grégory Lannou. La structure est partenaire des grands salons professionnels de la méthanisation. Biogaz Vallée met en avant ses adhérents, anime de nombreux cycles de conférences, organise des visites de sites et diffuse de l’information auprès des acteurs de la filière.
«L’objectif de Biogaz Vallée est de faire en sorte que le biogaz se développe en France, à la hauteur de ce que l’on estime être sa place, c’est-à-dire importante dans le mix énergétique», explique Grégory Lannou. L’association se donne pour objectif de faire en sorte que «la filière biogaz et méthanisation crée de la valeur sur les territoires en France. Nous cherchons aussi à travailler sur le modèle économique pour que la méthanisation devienne plus abordable et que, petit à petit, nous arrivions à nous rapprocher des prix du marché du gaz naturel pour que le biogaz s’impose».
La filière au plan national ambitionne «une réduction de 30 % des coûts de fonctionnement et d’investissement sur la durée de quinze ans à horizon 2030».
Le débouché du bio-Gnv
Le directeur note qu’il existe une dynamique régionale dans le Grand Est en matière de production de biogaz. La signature du contrat de filière pour le développement biocarburants durables en Grand Est, le 9 septembre, à la foire agricole de Chalons-en-Champagne, doit faciliter le développement du bio-Gnv.
Selon Grégory Lannou, «le problème au niveau de la filière biogaz, c’est que l’on joue à un jeu dont les règles changent constamment. Ceux qui s’engagent au fil de l’eau voient les contraintes pleuvoir au fur et à mesure». Les trois arrêtés ministériels publiés le 30 juin dernier modifient les prescriptions applicables selon la nomenclature des installations classées. Il prend l’exemple «de l’obligation de couverture des fosses qui peut engendrer plusieurs dizaines de milliers d’euros de coût supplémentaire pour les unités existantes. Concernant les nouvelles unités, la modification des distances avec les zones d’habitation passent de 50 mètres à 100 mètres pour les plus petites installations (200 mètres pour les plus importantes) ; cela change tout et cela peut remettre en question ces projets».
Biogaz Vallée organise, chaque année, une convention d’affaires à destination des porteurs de projets et des apporteurs de solutions. Elle se déroulera cette année à Troyes les 24 et 25 novembre.