Pour les dirigeants du Crédit Agricole de Lorraine, il faudra attendre septembre avant de tirer un bilan de la crise économique consécutive de la pandémie.
En 2020, la crise sanitaire liée au Covid a bouleversé la vie économique. Les entreprises ont dû composer. Pour le Crédit Agricole de Lorraine, «l’accompagnement des clients» s’est fait dans le cadre «d’un modèle mutualiste» et d’une «gouvernance qui s’appuie sur des administrateurs élus par les sociétaires». Les deux concepts ont été rappelés, le 27 avril, par le président Claude Vivenot, lors d’une conférence de presse retraçant l’année 2020.
Une année qualifiée «d’atypique » par le directeur général de la banque. Laurent Cazelles énonçait «trois phases».
Une première, caractérisée par «une très forte activité commerciale ». Puis «un arrêt brutal mi-mars». Il se prolongera jusqu’en juin, avant «une reprise d’activité très importante». «Des à-coups très forts» durant lesquels la banque a «géré le risque sanitaire» et «le risque industriel », relate Laurent Cazelles.
Pour ce qui est du risque sanitaire, la mise en place massive du télétravail s’est organisée tout en «gardant le service bancaire auprès des clients». Et pour le risque industriel, Laurent Cazelles partage volontiers le satisfecit d’un Crédit Agricole de Lorraine «première caisse régionale de France» dans le traitement des prêts garantis par l’État (Pge).
Posture de précaution
Le dispositif mis en place par l’État pour sécuriser les trésoreries des acteurs économiques a concerné plus de 1.600 entreprises ( 230 millions d’euros). Le taux d’acceptation des demandes formulées est proche de 98 %. «Une posture de précaution », selon la banque qui constate que «bon nombre des acteurs ont placé cette ressource».
La situation de trésorerie des entreprises est évaluée «plutôt bonne» par le directeur général adjoint. Il attend la vague de défaillances pour 2022, 2023.
«Un effet retard permis par les dispositifs mis en place par le gouvernement», explique Jean-François Rinfay. Et si la banque se prépare à accompagner cette phase de relance à venir, elle affiche un bilan 2020 qualifié de «solide».
À la fin 2020, le résultat net s’élève à 50,1 millions d’euros, (60 en 2019). Le produit net bancaire (Pnb) atteint, pour le même exercice 242,1 millions d’euros. Les crédits d’équipement (hors activité Pge) ont progressé de 20 %.
Et 2021 débute avec une dynamique de crédit à la hausse. Le premier trimestre affiche une progression de 16 %. «C’est plus que 2020 qui était plus que 2019» constate Laurent Cazelles. Claude Vivenot précise «pour l’agriculture, l’investissement se maintient sur 2021, et à un niveau élevé comparable à 2019 et 2020».