En conséquence des orientations données par l’Apca, le président de la Crage a témoigné «du travail considérable de réorganisation» de l’instance consulaire, avec comme pilier «une stratégie partenariale».
L’ordre du jour chargé de cette session Crage a été déroulé, le vendredi 2 juillet, à Metz, dans un timing serré. C’est l’agenda contraint de la préfète de Région qui a donné le tempo de cette matinée. Hasard du calendrier, les élus agricoles se retrouvaient à Metz le jour de la mise en place de la nouvelle gouvernance en Région Grand Est.
Dans son propos introductif, le président, Maximin Charpentier, a passé en revue l’actualité agricole en débutant pas les dossiers nationaux.
Quelques jours seulement après «la semaine charnière de la négociation sur la nouvelle Pac», le patron de la Crage livrait une analyse des conséquences régionales. L’analyse de Maximin Charpentier a porté sur le premier volet de cet accord qui vise l’architecture verte de la prochaine Pac, dont les éco-régimes. «Trop d’exploitations sont encore exclues», s’inquiète-t-il. Le nouveau modèle de mise en œuvre, via des plans stratégiques nationaux (Psn), fait encore l’objet de négociations avec les ministères concernés.
Pour le président de la Crage, la profession est bien inscrite dans un mouvement «d’amélioration de la durabilité en accord avec les attentes de la société». Mais la version actuelle du Psn ne reconnaît pas assez les vertus des pratiques professionnelles. L’enjeu est de taille puisque les éco-régimes vont capter, au minimum, 20 % des fonds du premier pilier de la Pac.
Le président de la Crage s’est ensuite exprimé sur le contrat d’objectifs et de performance, en cours de finalisation entre l’État et le réseau des Chambres. Et si le réseau national des Chambres se réforme en profondeur, les élus professionnels attendent en contrepartie «un contrat d’engagements de la part de l’État».
Prenant l’exemple des objectifs fixés au développement de l’agriculture biologique, Maximin Charpentier alertait également sur la nécessité de «rester en cohérence avec les marchés». Et de dénoncer une dérive où «tout le monde veut du bio, mais pas cher». Une posture soutenue par Josiane Chevalier qui faisait le lien avec Egalim où «l’objectif de rémunération n’est pas encore atteint».
Diagnostics territoriaux
Évoquant ensuite le lancement récent du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique, le président de la Crage a rappelé le rôle de l’institution consulaire dans les diagnostics territoriaux. Mais il insistait particulièrement sur la déclinaison territoriale des travaux.
Le point d’actualité s’est ensuite déplacé au niveau régional. Au vu des résultats du scrutin en Grand Est, le président de la Crage observe «une continuité dans l’action» qui devrait permettre de rendre «opérationnelle la feuille de route dessinée pendant la période Covid dans le cadre du Business Act».
En conséquence des orientations données par l’Apca, le président de la Crage a témoigné «du travail considérable de réorganisation» de l’instance consulaire, avec comme pilier «une stratégie partenariale, bien au-delà de simples conventions ».
Toute une palette de partenariats voués à alimenter le plan d’actions du dispositif Virage, dont l’accord cadre doit être signé à l’occasion de la foire de Châlons en septembre prochain, avec le président de la Région Grand Est et l’État.
Le numérique et la question de la valorisation de la donnée se sont imposés dans ce débat. Les élus dressent le constat de la captation de la donnée agricole par l’économie numérique, avec parfois, l’absence de consentement des agriculteurs.