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Assemblées générales cantonales de la FDSEA

L’entretien des cours d’eau a également fait débat à Cattenom, et Florent Dory invite les agriculteurs concernés à contacter la Fdsea en cas de problèmes. Photo YD
L’entretien des cours d’eau a également fait débat à Cattenom, et Florent Dory invite les agriculteurs concernés à contacter la Fdsea en cas de problèmes. Photo YD

La Fdsea de la Moselle poursuit sa tournée des assemblées générales avec celles des cantons de Cattenom, Fontoy et Verny. Les adhérents ont répondu en nombre à l’invitation de leur président cantonal.

Après un bilan de l’année syndicale effectué par Bertand Alesch, président cantonal de Cattenom, les adhérents ont souhaité aborder le sujet du dégrèvement de la Tfnb. Ils déplorent le fait que ce soit le propriétaire qui soit destinataire du dégrèvement alors que c’est le fermier qui doit en bénéficier. «Les ministères n’ont qu’à travailler entre eux pour que ce soit versé par rapport à la Pac, ils ont bien l’information de qui exploite quoi». Florent Dory, secrétaire général de la Fdsea, abonde dans ce sens et confirme que «malheureusement, c’est un constat et une demande que nous portons chaque année mais qui n’aboutit pas pour le moment mais souligne le gros travail mené par la Fdsea sur ce dossier pour obtenir un dégrèvement de 50 %, quelle que soit la nature de classement au cadastre, ce qui représente tout de même une enveloppe de 7,3 millions d’euros pour la Moselle».

Hervé Auburtin, vice-président de la Fdsea explique qu’en «discutant avec les propriétaires, il est possible de déduire les dégrèvements du fermage pour le récupérer». Ce sujet ayant également fait débat lors de la réunion de Fontoy, Jean-Baptiste Kaiser évoque l’idée «d’ajouter un article dans les baux ruraux pour évoquer la restitution des dégrèvements de la Tfnb aux fermiers».

Élections Chambre d’agriculture

À l’occasion des différentes assemblées cantonales, les élus de la Fdsea évoquent le sujet des élections aux Chambres d’agriculture. En effet, ce scrutin organisé au mois de janvier 2025 provoque des questionnements, tant sur la position de la Fnsea et des JA au niveau national que sur la constitution des listes au niveau départemental. En réponse, Fabrice Couturier évoque «le travail mené par les réseaux Fnsea et Jeunes Agriculteurs, au niveau national pour défendre nos moyens de production, maintenir nos filières génératrices de valeur ajoutée et lutter contre tous nos opposants». Sur le sujet de la constitution des listes, le président de la Fdsea explique «tout le travail mené ces six dernières années pour renouer le contact avec l’ensemble des organismes agricoles du département. Ces six derniers mois, nous avons tout fait pour constituer une liste unique avec les élus actuels, les Jeunes Agriculteurs et la Fdsea. Malgré une succession de concessions, il s’avère que plusieurs élus sortants n’ont pas accepté nos conditions d’une liste unique et les Conseils d’administration de la Fdsea et des Ja ont fait le choix de constituer une liste commune».

Fabrice Couturier rappelle «l’enjeu de ces élections, qui doivent permettre de travailler ensemble, syndicalisme et Chambre consulaire, sur l’avenir de l’agriculture en Moselle et de donner une légitimité aux représentants syndicaux lors des discussions avec l’administration».

Absence de vétérinaire

À Lommerange, Jean-Baptiste Kaiser a abordé un sujet qui a touché une quinzaine d’éleveurs du nord du département, «ils se sont retrouvés du jour au lendemain sans vétérinaire». Les adhérents de Fontoy ont ainsi découvert le gros travail mené par le secrétaire général adjoint de la Fdsea avec les éleveurs adhérents et non adhérents pour aboutir à une solution. «Nous avons bossé avec le Gdds, l’Ordre des vétérinaires, la Communauté de communes et un cabinet voisin pour aboutir à l’installation d’un nouveau vétérinaire. Il est opérationnel et peut également devenir vétérinaire sanitaire», se satisfait Jean-Baptiste Kaiser.

L’influence de la Fco toujours visible

La crise sanitaire traversée cet été n’est malheureusement pas un lointain souvenir pour les éleveurs. En effet, les répercussions de la Fco aussi bien économiques que sur les animaux sont encore bien visibles sur le territoire mosellan. Un éleveur laitier du canton de Verny indique :  «Nous avons constaté de grosses pertes sur la production laitière et nous n’avons toujours pas réussi à remonter les vaches en production pour retrouver notre niveau d’avant épidémie. À cela, s’ajoutent évidemment les avortements, les veaux qui ne survivent que quinze jours et tous les soucis de mise à la reproduction ainsi que les boiteries».

Le Gds communique actuellement sur une campagne incitant la vaccination contre la Fco 3, Fco 8 et la Mhe (lire page précédente). Il faudra travailler avec trois vaccins et prévoir des injections séparées, il n’existe pas de vaccin «combiné». Jusqu’au 31 janvier 2025, l’État met gratuitement à disposition le vaccin Fco 3 dans la zone régulée. Il conseille de se rapprocher rapidement de votre vétérinaire pour commander les doses nécessaires avant que les stocks ne s’épuisent. Jean-Baptiste Kaiser, président du canton de Fontoy, rappelle que «les vaccinations peuvent être réalisées par l’éleveur pour protéger ses animaux mais pour les mouvements, elles doivent être réalisées et certifiées par le vétérinaire».

La Fdsea continue de travail sur le dossier, «Bien sûr que nous continuons de travailler sur une prise en charge pour indemniser les éleveurs. Le dispositif mis en place par l’État ne permet pas la reconnaissance des pertes indirectes telles que les avortements et les baisses de production. Nous demandons également une aide départementale ou régionale pour permettre aux agriculteurs de réaliser les plans de vaccinations conseillés dont le coût n’est pas négligeable», explique Fabrice Couturier pour rassurer les éleveurs présents.

Emprise foncière

À Cattenom, plusieurs agriculteurs sont concernés par un projet de création d’une route dédiée aux bus entre Hettange-Grande et la frontière. «C’est scandaleux d’avoir des projets qui empiètent encore une fois sur des terres agricoles, à 30 mètres de la route, ce qui découperait toutes nos parcelles alors que le Département est propriétaire des surfaces qui bordent les routes déjà existantes». Fabrice Couturier rappelle les engagements de l’État, «plus un are de surface agricole ne doit être consommé, tant pour des nouveaux projets que pour de la compensation». Il propose également un accompagnement de la Fdsea sur ce dossier.