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AS CEFIGAM 57 poursuit sa mue technologique et générationnelle

De g. à d. Olivier Rolland, Marie-Claude Guichard, Marc Schlemer, Loïc Hocquart, Thomas Bazart, Expert-comptable, Martin Feuchter, Commissaire aux Comptes. Photo Pierre Divoux
De g. à d. Olivier Rolland, Marie-Claude Guichard, Marc Schlemer, Loïc Hocquart, Thomas Bazart, Expert-comptable, Martin Feuchter, Commissaire aux Comptes. Photo Pierre Divoux

Virage technologique avec l’arrivée imminente de la facture électronique, renouvellement des équipes de collaborateurs, intégration de nouveaux administrateurs, les chantiers ouverts par le Cefigam sont nombreux mais la réussite semble être au rendez-vous.

Dès les propos introductifs de la 42e assemblée générale d’AS Cefigam 57, son président, Marc Schlemer, livrait l’essentiel de la teneur des débats. «L’association de gestion et de comptabilité poursuit ses investissements dans la mise en œuvre de la gestion électronique des documents et dans la dématérialisation de ses procédures». Une évolution rendue nécessaire afin de pouvoir «profiter au maximum des opportunités que va créer la facture électronique». L’autre levier est imposé par la pyramide des âges des collaborateurs, «Nous nous devons d’anticiper afin de pouvoir maintenir le haut niveau de compétences que nous vous apportons», affirmait Marc Schlemer tout en se félicitant «du professionnalisme de tous nos collaborateurs».

Le président a aussi assuré de «la volonté de toujours répondre au mieux à vos attentes», «en puisant dans les ressources de notre réseau». L’occasion pour lui de présenter et saluer la présence Marie-Claude Guichard, présidente du Cefigam de la Meuse et d’AS Grand Est.

La facture électronique

La présentation du rapport de gestion du conseil d’administration a été confiée au vice-président, Olivier Rolland.

Parmi les faits marquants de la période du 1er juillet 2023 au 30 juin 2024, il soulignait «une forte augmentation de l’activité». Le nombre de dossiers suivis par les comptables du Cefigam progresse de façon significative et la production moyenne des équipes affiche une progression à deux chiffres. «Elle progresse de 14 %» a précisé Olivier Rolland, en expliquant, «nous commençons à ressentir les effets de l’automatisation des tâches à faible valeur ajoutée». Il appuyait également le propos introductif de Marc Schlemer en annonçant le souhait de l’association de gestion et de comptabilité «d’accentuer ses efforts d’automatisation afin de pouvoir profiter au maximum des opportunités que va créer la facture électronique, tant dans notre développement de mission que dans notre diversification de mission».

Toujours en écho à son président, Olivier Rolland a rappelé «notre force provient de notre équipe, stable, fidèle, expérimentée et performante. Mais cette force est devenue aujourd’hui un facteur de risque», avec les retraites programmées à l’horizon de quatre à six années.

La mue générationnelle du Cefigam 57 participe de deux facteurs «le recrutement pour faire face à notre augmentation d’activité et le recrutement dès aujourd’hui pour que les qualités des collaborateurs d’aujourd’hui soient transmises à notre futur équipe», détaillait le vice-président.

Ainsi, AS Cefigam 57 recrute, «il accompagne la formation de ses collaborateurs. Cette dynamique s’avère un investissement nécessaire à l’accomplissement de notre stratégie d’entreprise. Ainsi, nous avons intégré des jeunes recrues pour lesquelles nous fondons des perspectives de trajectoires professionnelles réussies, à l’image de celles de leurs aînés», avait martelé Marc Schlemer.

Activité en progression

L’analyse comparée des deux derniers exercices clos montre «une progression de plus de 15 % des produits d’As Cefigam 57 après une précédente progression de 12 % sur l’exercice passé». Derrière cette tendance avancée par Olivier Rolland, la présentation détaillée des comptes a été prise en charge par un jeune administrateur. Là aussi, la relève se prépare. Marc Schlemer a ainsi présenté Loïc Hocquart «qui se prépare à prendre le relais de Pierre Paul Gerardy, notre trésorier», avant de souligner «l’importance et la satisfaction d’avoir accueilli au sein du conseil d’administration plusieurs jeunes, ils sont le ferment de la gouvernance à venir, motivés par l’accompagnement du développement du Cefigam».

Générations nouvelles

Aujourd’hui, dans plusieurs collèges de la gouvernance de l’association de gestion et de comptabilité, les jeunes administrateurs sont au nombre de quatre. «ils ont la qualité d’administrateur à part entière», a souligné Marc Schlemer, avant de préciser que «tous se sont appropriés les enjeux de ce mandat, et au passage nous donnent un exemple d’évolution vers la parité».

Le président a témoigné de sa «pleine confiance dans cette nouvelle génération», assurant de les «accompagner du mieux possible dans ce parcours de responsabilité». Ces nouvelles recrues sont aussi challengées afin «qu’elles soient les relais des attentes de chacun des nouveaux installés en Moselle».

Une moisson décevante

Les débats initiés lors des travaux de l’assemblée générale ne pouvaient occulter le contexte économique.

Le département de la Moselle sort en effet d’une moisson historiquement mauvaise et les éleveurs, bovins comme ovins, mais aussi les producteurs de volailles, s’affrontent à des crises sanitaires dont l’ampleur, la répétition et l’empilement «obligent à revoir nos schémas décisionnels», prévenait Marc Schlemer. «Les filières agricoles de notre département se voient fortement contraintes dans ce contexte inédit. Il s’impose pour chaque maillon de ces filières de trouver le meilleur chemin vers un avenir plus encourageant».

Pour affiner l’analyse des conséquences de ces événements, Éric Hallé, fiscaliste du Cefigam, a présenté les premiers résultats issus des comptabilités. Les chiffres confirmaient malheureusement «une moisson décevante, des rendements en baisse, des prix modestes pour les cultures de vente avec des qualités de livraisons également décevantes». Et si l’Ebe probable affiche, pour les cultures, une relative stabilité en 2024, il faut souligner qu’il fait «suite à une baisse historique de 44 % en 2023 pour la Moselle». De son côté, l’élevage tire un peu mieux son épingle du jeu «mais on ne mesure pas encore l’exceptionnel impact de la fièvre catarrhale ovine dans les résultats 2024».

Table ronde

«Et demain, quelle agriculture pour quel accompagnement ?». Pour débattre autour de cette question, participaient à la table ronde proposée à l’issue des travaux statutaires, Marie-Claude Guichard, vice-présidente de la Fédération Nationale Accompagnement et Stratégie, Camille Roth, administrateur JA et administrateur AS Cefigam, Fabrice Couturier, président de la Frsea Grand Est, Marc Schlemer, président AS Cefigam 57 et Éric Hallé, conseiller et fiscaliste.

Sans occulter les difficultés actuelles ou la course d’obstacles que peut représenter le parcours à l’installation d’un jeune porteur de projets, les intervenants se sont attachés à montrer de nouvelles opportunités pour l’agriculture de demain. Pistes de nouvelles sources de valeur ajoutée, sécurité de la contractualisation, opportunités des productions énergétiques, atout des filières sur notre territoire, résilience des systèmes de production en région de polyculture-élevage, les sujets évoqués ont aussi ambitionné une cohérence avec «les projets de vie des agriculteurs et de leur famille». La thématique de la transmission s’est elle aussi imposée dans le débat.