La semaine passée, des propos critiques à l’encontre du service de remplacement (Sr) de la Moselle ont été tenus dans un article de la presse quotidienne. Jean-Baptiste Kaiser, secrétaire du Sr57, répond à nos questions.
Dans un article de la presse quotidienne, la tête de liste de la Confédération paysanne pour les élections aux Chambres d’agriculture, évoque du “clientélisme” dans la gestion du service de remplacement. Cette accusation est-elle fondée ?
- Jean-Baptiste Kaiser : «Pour nous, l’appartenance syndicale d’un agriculteur qui a besoin du service de remplacement n’est pas une question. Nous ne connaissons pas leur conviction et nous ne voulons pas les connaître. Nous sommes là pour aider tous les agriculteurs.
Les élections Chambres nous ont permis de nous rendre compte que des congés maternité avaient été réalisés pour des membres de la Confédération paysanne, ce qui montre que nous ne faisons pas de discrimination. Notre service de remplacement est ouvert à tous les Agriculteurs sur tout le territoire mosellan. Aucune interdiction de principe à l’adhésion ne saurait être admise, ce qui serait contraire au caractère social et d’intérêt général auquel il répond».
- Comment fonctionne le service de remplacement en Moselle ?
- J.B K. : «Le service de remplacement travaille en partenariat avec la Msa et la Caisse Accidents pour accompagner les agriculteurs dans les coups durs de la vie mais également pour les heureux événements. Nous sommes une association à but non lucratif, notre vocation est le social et non l’économique. Nous travaillons avec nos partenaires pour pouvoir proposer un service à moindre coût grâce à des prises en charge qui varient en fonction du motif».
- Quelle activité assurez-vous sur le département ?
- J.B K. : «En 2024, nous avons remplacé pas loin de 90 personnes pour un total de 1.500 heures. Le motif principal de remplacement, cette année, a malheureusement été les accidents ou maladies professionnels. Pour la première fois depuis mon arrivée dans le Sr, le congé maternité n’est plus le premier motif, il se voit relégué à la quatrième place derrière le motif “vacances”. Le point que nous pouvons mettre en avant est en revanche la réussite contradictoire cette année du congé paternité qui prend la seconde place du classement. Les jeunes papas ont pour la plupart compris le fonctionnement. Nous avons travaillé en partenariat avec la Msa juste pour que ce soit plus simple pour eux, une nouvelle campagne d’information sur les modalités vient d’ailleurs d’être lancée».
- Que pouvons-nous souhaiter au Sr57 pour cette nouvelle année ?
- J.B K. : «Une année, je l’espère, remplie non seulement de congés maternité et paternité, mais également de vacances ; malheureusement, pour ce motif, je ne sais pas si le contexte économique qui nous attend va le permettre à un grand nombre d’entre nous. Nous espérons que le nouveau gouvernement adoptera dans la nouvelle loi de finances la reconduction du crédit d’impôt dans les mêmes modalités que celles de l’année 2024 ; c’est-à-dire dix-sept jours avec un taux de 60 % pour les congés et de 80 % pour les arrêts de travail maladies et accidents professionnels et la formation. Une nouvelle année, avec bien sûr le moins d’accidents, de maladies et de répits possibles.
Vous pouvez également nous souhaiter de pouvoir nous développer afin de répondre à encore plus de demandes et de pouvoir ainsi être un réel atout sur le territoire. Je continuerai à faire mon maximum pour dynamiser notre service et poursuivre le travail fait sur les communications pour se faire connaître».