Plus de 20.000 visiteurs sur le site de la 70e édition de Pays’an Fête, à Boulay. En toile de fond de ce succès populaire, une rentrée syndicale où les élus professionnels ont partagé les inquiétudes des agriculteurs mosellans.
Après le coup de stress de l’évacuation du site de Pays’an Fête le samedi en fin d’après-midi pour risque météo, organisateurs et bénévoles se sont remobilisés pour accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions dès dimanche matin. À l’heure du bilan, les deux journées de ce rendez-vous entre le monde agricole et le grand public confirment un succès populaire. Jérémy Schlitter annonce «une fréquentation au-delà de 20.000 visiteurs» sur le site de Boulay. Un record d’affluence pour cette 70e édition. Pour le président du Comité d’organisation, les ingrédients de la réussite sont à chercher dans le choix du site, avec «de l’herbe pour faciliter l’évolution des visiteurs», dans «la diversité accrue des animations avec la nouveauté du Tracteur Pulling», et une météo en finalité plutôt favorable.
Enfin, le succès réside, sans doute, dans la passion qu’ont souhaité partager, les compétiteurs, les exposants, les organisateurs et les bénévoles. Des bénévoles au nombre de 200 sur le week-end. Leur investissement relève du défi quand les organisateurs avaient «calibré les moyens mis en œuvre sur un objectif de 10.000 visiteurs pour finalement assurer un bon déroulement avec le double», souligne Jérémy.
Rentrée syndicale
Fidèle à ce rendez-vous marquant la rentrée syndicale pour Jeunes Agriculteurs et la Fdsea, le préfet Touvet à consacré une large place dans son agenda à la rencontre avec le monde agricole. L’occasion pour Julien Viville et Fabrice Couturier de partager avec le représentant de l’État les préoccupations de la profession.
Au menu, «les attentes fortes des agriculteurs après les mobilisations de cet hiver», les conséquences «d’une météo calamiteuse, après dix mois de pluie», «les retards pris dans l’activation des mesures d’accompagnement de l’agriculture» et «des paiements Pac» ou encore dans la mise en œuvre du nouveau dispositif de l’aide à l’installation. Julien Viville a insisté sur l’impatience d’une profession, exacerbée par «une moisson catastrophique».
Même tonalité pour le président de la Fdsea, dans un contexte qu’il rapproche de celui vécu en 2016. «Récolte en berne, prix trop bas et aléas climatiques». Si Fabrice Couturier témoigne d’une profession «prête à accepter les risques du travail avec le vivant», il souligne «le besoin de visibilité des agriculteurs et particulièrement des jeunes», une nécessité «incompatible avec les errements des décisions politiques subies». Et dans cette conjoncture difficile, il en appelle «à tous les partenaires des agriculteurs qui devront se mobiliser pour nous accompagner». Le préfet a également été interpellé sur des sujets chauds du moment, Fco 3, poursuite de l’expérimentation de la lunette thermique, entretien des cours d’eau, cartographie des zones humides, refusant «la mise sous cloche de territoires où nous vivons et nous travaillons», prévient le président de la Fdsea.
Agenda professionnel oblige, Fabrice Couturier a appelé les réseaux JA et Fdsea à se mobiliser dans la perspective des prochaines élections aux Chambres d’agriculture et de la Msa. «Nous nous mobiliserons pour des listes communes Fdsea-Ja», encourageant au «vote utile reconnaissant l’expertise, la force d’action et l’engagement».