Le mardi 14 mars dernier s’est tenue l’assemblée générale annuelle de Cerfrance Moselle, dans l’auditorium du Crédit Agricole, à Metz.
Ce ne sont pas moins de 170 adhérents et 30 partenaires qui ont été accueillis par 65 collaborateurs. Quel succès ! Il aura même fallu, à regret, refuser des inscriptions de dernière minute afin de respecter les capacités d’occupation de la salle et du hall. Si la météo maussade a sûrement joué en faveur de la manifestation, il est clair aussi que le thème du passage à la facturation électronique a suscité attrait et curiosité chez les adhérents.
Après le discours d’accueil du président, Nicolas Grasmuck, l’assemblée a commencé de manière classique par la lecture des différents rapports : lecture agrémentée, comme le veut la tradition depuis quelques années, par des diaporamas très animés qui rythment les interventions et dynamisent le côté un peu statutaire de l’évènement.
Accompagnement des jeunes
Puis, Stéphane Sindt, vice-président, est intervenu pour présenter l’accompagnement proposé par Cerfrance aux jeunes agriculteurs au moment de leur installation, puis dans les années qui suivent. Il a rappelé la nécessité que ce point de départ pour une longue carrière soit mûrement réfléchi. Le statut juridique, la date d’installation, l’évaluation du capital social, la détermination de la valeur de la part, comme la rentabilité du projet, doivent être discutés afin de choisir le bon cap dès le départ.
C’est donc avec l’appui du Pai et du syndicat Ja que les huit conseillers économiques et juridiques de Cerfrance mûrissent avec le jeune entrepreneur cette phase primordiale pour son avenir. Une fois entré dans cette vie d’agriculteur, le conseil perdure durant quatre ans par les rendez-vous annuels, suite à quoi les adhérents sont prêts à intégrer la gamme Prevoir : ils bénéficient alors de conseils à la carte pour aborder tous les points de vigilance nécessaires à la poursuite de leur business plan. Dans le monde actuel de volatilité et d’incertitudes, toutes ces entrevues sont primordiales afin d’avoir un coup d’avance, plutôt qu’un coup de retard.Afin d’illustrer ses propos, Stéphane Sindt a accueilli sur la scène, Jean Paté et Florian Silly, deux jeunes installés récemment par Cerfrance, pour les interviewer sur leur expérience.
Ensuite, ce fut au tour de Mickaël Neu, expert-comptable spécialisé en fiscalité agricole, de présenter une projection des revenus agricoles liés à la récolte 2022, et les conséquences qui peuvent en découler en matière de seuils (régime micro, exonération de plus-values) et de prélèvements fiscaux et sociaux. Il a rappelé les différentes mesures fiscales existantes pour atténuer ou lisser l’impact de ces derniers, et a terminé son intervention par la présentation de quelques actualités fiscales autour des crédits d’impôts et de la Tva notamment.
Gérer la facturation
Enfin, la parole a été donnée à Manon Pierquin, conseillère d’entreprise et référente Portail Digital, pour la conférence intitulée Cap vers la facturation électronique. Elle y a exposé les enjeux stratégiques, à très court terme, de cette réforme, en rappelant que les chefs d’entreprise ont tout juste quinze mois maintenant pour se préparer à ce nouveau virage. En effet, à compter du 1er juillet 2024, toute entreprise devra être en mesure de recevoir des factures sous format électronique adressées par les grandes entreprises, soumises à l’obligation d’émission de toutes leurs factures sous format électronique, mais aussi par les entreprises volontaires. Il pourra s’agir du fournisseur d’électricité, du fournisseur d’accès téléphone-internet ou bien encore de matériel. À compter de cette date, les factures ne seront plus envoyées directement du fournisseur au client, mais transmises par l’intermédiaire de plateformes. Chaque entreprise choisira la plateforme de son choix : soit le portail public de facturation Chorus Pro (servant actuellement pour les opérations avec l’État ou les collectivités locales, amené à évoluer), soit une plateforme de dématérialisation privée partenaire immatriculée par l’administration fiscale, comme le sera Effinum, la plateforme du réseau Cerfrance.
Dans un second temps, Manon Pierquin a présenté de manière détaillée le Pack Vigie : l’offre que Cerfrance Moselle a mise en place pour aider ses adhérents à passer ces virages et ces caps avec une bonne sérénité au niveau fiscal et numérique.
Suite à la conférence, Charlotte Pachabeyian, directrice générale, a joué le jeu des questions-réponses. Les interrogations ont été nombreuses et fort intéressantes. Le sujet passionne autant qu’il agace, voire angoisse certains adhérents qui s’inquiètent pour leur avenir et leur capacité à s’approprier ces nouveaux outils et ces nouvelles manières de gérer la facturation.
Pour finir, le président a rappelé que le rôle de Cerfrance est d’être aux côtés de tous les adhérents et que le maximum sera fait pour les accompagner dans ce virage digital, tant redouté par certains, afin qu’ils puissent poursuivre sereinement leur chemin entrepreneurial.