La directrice de l’Eplefpa de Courcelles-Chaussy, Caroline Cibert, fait un point de situation de rentrée et présente les projets en cours.
À l’heure de la rentrée sur le campus agricole de Courcelles-Chaussy, la directrice d’établissement Caroline Cibert rappelle les bons résultats des examens de l’année précédente qui ont atteint un taux global de 90 %. À noter que 48,2 % des diplômés sont en situation d’emploi et 45,6 % poursuivent leurs études.
Le campus agricole qui regroupe le lycée agricole, le centre de formation d’apprentis (Cfa) et le centre de formation professionnel et de promotion agricole (Cfppa) voit ses effectifs progresser. Le pourcentage d’internes est de 70 % pour le Cfa et de 82 % au lycée.
La dynamique de l’apprentissage
Le recrutement au Cfa a été «très bon» progressant à 420 apprentis (+ 5 % par rapport à l’an passé) ajoute Sylvain Prévot, directeur du Cfa. Les Capa paysages et métiers de l’agriculture ont le vent en poupe atteignant 75 élèves en première année de Capa. En Bts Agronomie production végétale, l’effectif a doublé atteignant quinze élèves. Caroline Cibert note que pour poursuivre la dynamique très positive du Cfa «il faudrait pouvoir pousser les murs de l’établissement».
Le Cfppa comptabilise pour cette année un volume de 150.000 heures stagiaires soit +15.000 heures par rapport à 2021-2022. La première session de son Capa métiers de l’agriculture se met en place avec actuellement une dizaine d’apprenants. Le Cfppa renforce l’offre de formation dans le secteur de l’agroéquipement en proposant un niveau 4 : «une collaboration dynamique avec les professionnels de ce secteur permettra de répondre au besoin de main-d’œuvre à court terme». Un brevet professionnel en agro-équipement devrait ouvrir fin 2022.
Le lycée maintient ses effectifs à 320 élèves. Dans le cadre du programme de la région Grand Est «lycées agricoles 2030», le lycée développe «des projets structurants qui vont contribuer à la professionnalisation des apprenants» note la responsable d’établissement. Un hall agroéquipement de 1.200 m2 va être mis en place au travers d’une réhabilitation de bâtiments : 600 m2 d’ateliers et 600 m2 de salles de formation. En complément un hangar pour le stockage du fourrage est actuellement en construction.
Afin de renforcer l’attractivité du campus agricole, le cadre de vie va être amélioré avec la création d’espaces de convivialité. Caroline Cibert indique travailler avec ses équipes sur la restauration collective «pour mieux manger et plus local».
Accessible à tous
Une mise en accessibilité des locaux, financée par la région Grand Est vient de débuter au lycée : mise en place d’ascenceurs et de rampes d’accès. La salle de réunion du château va être agrandie.
La ferme du lycée fait l’objet de réflexion sur son évolution. Caroline Cibert considère que «le modèle d’exploitation de la ferme est à réfléchir pour pouvoir s’adapter au contexte d’aujourd’hui. Elle doit afficher des pratiques innovantes, reproductibles tout en affichant de bons résultats technico-économiques. Nous avons d’obtenir à cette rentrée la certification Hve3. Notre prochain objectif est de viser le label lait bas carbone».
L’établissement développe la mobilité à l’international des apprenants et des personnels. La directrice du campus agricole précise que «l’an passé, une douzaine de personnels ont pu bénéficier de bourses Erasmus + afin de se former à de nouvelles compétences ou de développer des réseaux de partenaires au sein de pays européens tels que l’Italie, la Belgique, l’Espagne, l’Irlande, l’Allemagne ou Malte».
Caroline Cibert veut «continuer d’étoffer les partenariats avec les acteurs du territoire pour répondre pleinement à notre mission d’insertion professionnelle locale et durable de nos apprenants. Notre travail d’ingénierie qui s’appuie sur l’identification des besoins exprimés par le monde professionnel nous permet de réfléchir à une offre de formation en adéquation à ces besoins».
Sur le salon Agrimax
Lors de la prochaine édition du salon Agrimax, une douzaine d’apprenants accompagnés de six animaux participeront au concours bovin laitier. «Les épreuves du concours d’Agrimax permettront aux élèves de se préparer aux futurs trophées internationaux de l’enseignement agricole du Salon de l’agriculture de Paris» ajoute Caroline Cibert. Caroline Cibert explique que «la participation d’élèves lors de concours permet une mise en situation professionnelle en dehors du temps scolaire».
Chaque jour du salon Agrimax, en plus du montage des stalles, une dizaine d’élèves s’engageront aux côtés des organisateurs du salon pour s’occuper du nettoyage des allées. Durant le salon, le campus agricole sera associé à différentes actions permettant au grand public de découvrir la diversité des métiers de l’agriculture.
La directrice du campus agricole donne rendez-vous aux personnes intéressées par une formation agricole sur le stand de l’enseignement agricole lors de la prochaine édition d’Agrimax du 26 au 28 octobre.
Et pourquoi pas une licence pro ?
Le Cfa de Courcelles-Chaussy propose en partenariat avec l’université de Lorraine une licence professionnelle en agronomie. Ce diplôme forme des professionnels autonomes et polyvalents, opérationnels en conduite d’entreprises et de projets dans le domaine de l’agronomie et du développement rural, intégrant les objectifs du développement durable.
Le titulaire de ce diplôme est capable d’assister les responsables d’entreprise agricole dans la mise en œuvre de leurs itinéraires techniques et dans leur gestion globale de l’entreprise, en utilisant des outils faisant appel aux nouvelles technologies de l’information et de la communication appliquées aux domaines des productions végétales et de l’environnement.
Treize semaines en centre de formation alternent avec seize semaines en milieu professionnel.
L’admission se fait auprès des titulaires au minimum d’un bac+2 général, technologique ou professionnel.
Le titulaire de ce diplôme peut être employé dans un organisme professionnel agricole (Chambre d’agriculture, syndicat), une entreprise amont (firme phytosanitaire, semences, engrais) et aval (entreprise de collecte) du secteur privé et coopératif, un institut technique et de recherche ou dans un bureau d’études en agroenvironnement. Il peut également exercer son activité au sein d’une collectivité territoriale, d’un service d’État, dans un établissement d’enseignement ou un organisme de formation professionnelle.
Pour plus d’informations contacter Léa Drieux au 06 14 26 59 23 ou lea.drieux@educagri.fr.