Première assemblée générale, le 30 mars, pour la SCIC du Pôle Agroalimentaire Transfrontalier Nord Lorrain, qui porte le projet d’abattoir de proximité à Illange, dans la zone Europort. L’occasion de faire le point sur les dernières avancées.
La SCIC du Pôle Agroalimentaire Transfrontalier Nord Lorrain a vu le jour au printemps 2020 pour porter le projet d’abattoir de proximité transfrontalier. « Nous avons organisé des réunions au cours de l’hiver 2019/2020 pour promouvoir le projet : 160 éleveurs, dans un rayon de 50 km, ont répondu présents, et 13 partenaires dont 9 intercommunalités. Nous avons pu réunir 900.000 euros début 2020 », rappelle Norbert Handrick, président de la SCIC, en introduction de la première assemblée générale de la SCIC, qui s’est tenue le 30 mars, à Thionville.
Le confinement n’aura pas eu raison de l’avancée du projet. « Nous avons déposé des dossiers de demande de subventions auprès de l’Europe et du Conseil Régional, pour un montant total de 1,2 millions d’euros. Nous avons obtenu une subvention de 150.000 euros du Conseil Départemental, énumère le président. Nous avons recherché une alternative au terrain initial, pour minimiser le coût de terrassement et de remblai ». Le terrain de 2 ha fait, en effet, partie d’une friche industrielle de 185 ha située sur un ancien méandre de la Moselle, sur la commune d’Illange, dans la zone Europort. Face aux multiples refus, l’implantation initiale a finalement été maintenue.
Par ailleurs, les études techniques et d’exploitation se sont poursuivies, pour aboutir à l’avant-projet définitif. Le permis de construire a été déposé en novembre 2021. « Nous espérons obtenir la réponse pour le mois de mai et débuter le chantier en août 2022, pour un démarrage d’exploitation en septembre 2023 », confie Norbert Handrick.
Un abattoir multi-espèces de 2.000 m²
À l’invitation du président, Yvan Six, assistant à maîtrise d’ouvrage du projet, a présenté le plan du futur abattoir. Le bâtiment de 2.000 m² a été dimensionné pour traiter annuellement 2.500 t de viande (bovine, porcine, ovine). Il comprend une bouverie, « conçue pour respecter le bien-être animal », une salle d’abattage et des frigos et ateliers de découpe, de mise sous vide et de mise en carton. « Le bâtiment dispose également d’une zone de stockage des fumiers et d’un local de stockage de la paille », indique Yvan Six. Le projet prévoit, par ailleurs, un accès spécifique pour les animaux accidentés ainsi qu’une zone distincte de traitement du gibier, « complètement séparée du reste de l’abattoir ». Une réserve foncière est disponible, pour agrandir la bouverie si besoin et aussi pour « intégrer, dans un second temps, une tuerie pour les volailles ».
La prochaine étape, dans l’attente de démarrage du chantier, sera le recrutement d’un directeur, qui aura la charge de la gestion de l’abattoir. « La décision avait été prise, par le conseil d’administration du 26 juin 2020, de reporter le recrutement du directeur », rappelle Norbert Handrick. Il sera accompagné d’une équipe de six salariés, chargés de l’abattage et de la découpe. « A nous de trouver les personnes compétentes ou de les former. Nous avons déjà reçu quelques contacts spontanés, il nous faut étoffer notre carnet d’adresses ».