Le 2 décembre, un auditoire constitué d’adhérents de l’apal’ et d’une classe de Bts, s’est installé dans l’amphithéâtre du lycée agricole de Château-Salins.
Les différents contrats de filière développés par l’Apal’ ont été présentés. Il a été évoqué l’importance de concilier les contraintes de production et les demandes parfois exigeantes des distributeurs et des industriels. L’objectif de l’Apal’ est de valoriser les atouts des différentes productions avec, par exemple, en Limousin, le contrat avec Lidl, en Charolais avec la démarche «Les éleveurs du Grand Est» ou encore avec de l’ultra local pour «Le Goût de la Proximité». Ensuite, les nouveaux services en relation avec les enjeux sociétaux actuels, ont été expliqués.
Avec l’augmentation des préoccupations environnementales, le déparasitage des animaux est amené à évoluer. En effet, on retrouve des molécules de traitement dans l’eau de consommation humaine, ce qui pose un problème de santé publique. Ainsi, l’objectif est de «traiter aussi peu que possible mais autant que nécessaire». L’Apal’ développe un service de coprologies et de conseils pour réduire et limiter les traitements en ciblant les animaux. Le conseil passe, par exemple, par une augmentation des pratiques de pâturage tournant pour rompre les cycles de vie des parasites.
L’empreinte carbone nette de son exploitation
Au niveau du service d’enregistrement du plan de fumure et du cahier d’épandage, Sandie Gauer a expliqué les nouvelles fonctionnalités du logiciel : application mobile, géolocalisation de la parcelle, vérification des enregistrements… Puis, Samuel Bonnet, responsable carbone au service technique de l’Apal’ a informé les participants sur le contenu et les attentes de la démarche bas carbone pour les éleveurs de l’association. Grâce à un outil d’évaluation environnementale (logiciel Cap’2er), chaque exploitation peut alors connaître l’empreinte carbone nette globale de son exploitation, se positionner par rapport à un groupe d’exploitations du même type et envisager un plan d’actions cohérent et atteignable pour réduire son empreinte. Ainsi, l’Apal’ participe activement à la recherche de crédits carbone en partenariat avec France Carbon Agri Association pour faire rémunérer les efforts consentis par les éleveurs au service de l’environnement. «Si on veut limiter nos émissions de gaz à effet de serre, il faut changer nos pratiques, on n’a pas le choix» affirme un éleveur déjà engagé. Au-delà de la rémunération liée directement à l’efficience de l’empreinte carbone, cette évaluation environnementale est également un bon moyen de mettre le doigt sur les indicateurs techniques du troupeau. Ainsi, pour Samuel «l’amélioration de l’empreinte carbone d’une exploitation passe nécessairement par des bénéfices technicoéconomiques non négligeables». Les principaux leviers travaillés par les éleveurs engagés sont : la diminution du nombre d’animaux improductifs, l’amélioration de l’autonomie alimentaire, l’augmentation du temps de pâturage, le maintien des prairies et l’augmentation des cultures intermédiaires, l’implantation de haies… Chaque levier présente des bénéfices environnementaux et des co-bénéfices économiques pour l’exploitant. À l’issue de cette intervention, de nouveaux éleveurs se sont présentés à Samuel pour réaliser un bilan carbone.