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Moselle sud, "un territoire avec des atouts de biodiversité et paysager"

Catherine Cibien, directrice de Man And the Biosphère France. Photo : DR
Catherine Cibien, directrice de Man And the Biosphère France. Photo : DR

Alors que le comité de pilotage de la réserve de biosphère Unesco pour le territoire Moselle sud se réunissait fin mai, rencontre avec Catherine Cibien directrice du réseau Man And Biosphère (Mab) France.

Pouvez-vous nous préciser les missions de Mab France et ses moyens ?

Catherine Cibien : «Le Mab France anime le réseau national des Réserves de biosphère, le met en lien avec les communautés française et internationale intéressées par le Mab : communauté scientifique, monde éducatif et universitaire, organismes de gestion et de conservation de la biodiversité, du développement durable et de la transition écologique. Ses moyens d’animation sont deux salariés et deux chercheuses Cnrs venant en soutien, plus un conseil d’administration actif. Les moyens financiers proviennent de l’Ofb, des cotisations des membres, du ministère de la recherche».

Quels sont les critères essentiels à la reconnaissance en tant que réserve de la biosphère par l’Unesco ?

C. C. : «Un territoire mobilisé en faveur du développement durable, présentant des aires protégées ou gérées en faveur de la biodiversité, une gouvernance impliquant la diversité des parties prenantes, une politique de gestion».

Quels sont les atouts du dossier mosellan ?

C. C. : «Un ensemble d’initiatives existant déjà en faveur du développement durable (Agendas 21, …), un territoire ayant des atouts de biodiversité et paysager (étangs, salines, forêts, prairies) et un intérêt à la fois pour les conserver, les valoriser au profit des habitants.

Pour les réserves en place (en France), quelles sont les plus-values apportées par ce label ?

C. C. : «La désignation par l’Unesco apporte une visibilité internationale, situe le territoire dans un réseau d’échanges très dynamique et inspirant, offre un cadre pour des actions partenariales innovant».

Comment appréhendez-vous le fort intérêt de la profession agricole ?

C. C. : «La profession agricole est au cœur d’interrogations, de bon nombre de difficultés (reconnaissance, souvent faible rémunération / travail, transmission et changement de génération, aléas accrus en lien avec le changement climatique, foncier…) et elle voit certainement dans cette désignation une opportunité pour mieux valoriser ses produits. La réserve de biosphère va offrir un cadre pour faire connaître les produits de haute qualité, mettre en lien ceux qui sont attachés à une production locale, rémunérant correctement les agriculteurs ».