À Charleville-sous-Bois, en Moselle, Stéphane Losson a choisi de mettre en place un atelier d’engraissement, en plus de son activité de naisseur-engraisseur. Il a racheté un ancien bâtiment laitier, et l’a transformé. Aujourd’hui, ce bâtiment peut accueillir 274 animaux.
50 euros la place. C’est approximativement ce qu’aura coûté à Stéphane Losson la transformation d’un bâtiment de vaches laitières, en un bâtiment d’engraissement de 274 places. Ce chiffre s’entend hors prix d’achat du bâtiment de 2.600 m², en 2019, et hors aides financières, qui devraient s’élever à 22.000 € de Pcae (aménagements intérieurs) et 2.500 € de la Caaa (parc de tri et cage de contention).
«Le bâtiment date de 1985, explique Stéphane Losson, naisseur-engraisseur à Charleville-sous-Bois, en Moselle. Je l’ai racheté à des éleveurs voisins qui partaient en retraite. Ils l’avaient aménagé petit à petit pendant leur carrière, mais les équipements étaient vieillissants, le béton était abîmé, et il arrivait que de l’eau stagne dans le bâtiment. Toutefois, c’est un grand bâtiment, traversant, avec du potentiel».
Alors, lorsque l’éleveur de 120 mères Charolaises et Limousines envisage d’ajouter une corde à son arc et de lancer un atelier d’engraissement, le bâtiment tombe à pic. Après quelques travaux d’aménagement préparatoires, le bâtiment accueille une centaine d’animaux en 2020, en contrat Bœuf Prim’herbe (Bph) avec sa coopérative Lorca élevage. «Nous avons réalisé des travaux sommaires pour utiliser une moitié du bâtiment, qui était en aire paillée. Je voulais pouvoir produire en attendant la fin des travaux», raconte Stéphane Losson.
Pour la suite du chantier, l’éleveur a pris le temps de la réflexion. Il s’est laissé six mois pour penser son projet. Son objectif : un bâtiment simple et fonctionnel, dans lequel toutes les tâches peuvent s’effectuer seul, si besoin. En effet, si son fils s’installera en février 2024, Stéphane Losson est pour l’instant seul pour gérer à la fois l’élevage allaitant, sur un autre site, distant d’un kilomètre, et l’atelier d’engraissement.
(la suite de l'article dans notre édition papier datée du 14 avril)