La Chambre d’Agriculture de la Moselle à organisé dernièrement une démonstration de mesures de pelvimétrie sur génisses Charolaises dans l’élevage de Gilles Canteneur, à Suisse.
13 h 30 : le docteur vétérinaire Gilles Hoerner prépare les premiers animaux à l’anesthésie péridurale. Quelques minutes après injection du produit anesthésiant la mesure de l’ouverture pelvienne est réalisée. Celle-ci consiste à apprécier la hauteur sacro pubienne et la largeur bis-iliaque médiane.
Leur multiplication permet d’obtenir la surface pelvienne exprimée en cm². Associée au poids de l’animal et à son âge, le logiciel Logi-pelvi calcule un indice pelvimétrie qui situe l’animal.
Impact financier
Lors de cette démonstration James Veber, pointeur agréé multi-races, a pointé le bassin de ces génisses en parallèle. L’intérêt de la démonstration était de pouvoir apprécier ces résultats en parallèle. L’animal 3024 présente un bassin large (Note 8, 8) et pourtant son ouverture pelvienne (295 cm²) est plus modeste que d’autres animaux du même âge, son indice pelvimétrie (Ip) se situe en zone moyenne ; l’appréciation visuelle n’est pas corrélée à une ouverture pelvienne importante. L’animal 3650 ayant une ouverture pelvienne de 322 cm² et des notes de pointage moyenne, présente un Ip de 86.4, à peine supérieur à la zone à fort risque au vêlage (Ip< 85), alors que sa jumelle (3675), d’extérieur, a un bassin moins large mais sort dans les trois animaux «intéressants».
Lors de la prise de mesure, Loïc observe également une protubérance prononcée située à l’extrémité du bassin chez deux animaux qui peut être un facteur supplémentaire de risques au vêlage.
Pour rappel l’impact financier d’un vêlage difficile peut être important. Au minimum, du temps pendant et après le vêlage jusqu’à la mortalité du veau (voire de la mère) et des troubles de reproduction associés.