Au Gaec des Belles Roches à Denting, les associés ont fait construire un nouveau bâtiment mieux adapté à leurs besoins. Ce projet visait à améliorer les conditions de travail, notamment pour s’adapter au handicap de l’un des associés, mais aussi à faciliter les astreintes et à anticiper le départ de Jean-Marie, le père.
Les 120 vaches laitières sont ainsi passées d’un bâtiment sur aire paillée avec une salle de traite éloignée de 100 m, à une nouvelle étable en système libre-contrôlé avec robot de traite et logettes matelassées. La construction du bâtiment a démarré en 2013. Avec sa charpente en bois sur poteaux métalliques et un bardage bois, qui évite la condensation, le bâtiment a également été conçu pour permettre à une personne seule de s’occuper des animaux, en facilitant notamment le triage.
Automatiser le travail
En 2016, le robot de traite, prévu dès la conception, intègre le bâtiment. En 2018, un robot repousse fourrage a été rajouté, pour permettre d’automatiser le travail, qui était auparavant réalisé avec un quad. Le robot fonctionne ainsi même la nuit, avec un intervalle de passage de 2 h, et permet de gagner en ingestion et donc en productivité. Le racleur à chaîne mécanisé tourne toutes les 2,5 h et pousse le lisier dans le canal qui aboutit à la fosse. L’ajout de pompes a ainsi été évité afin de prévenir les problèmes mécaniques. Tous les quinze jours, la porte intelligente DeLaval dirige les animaux vers le pédiluve. Le pré-pédiluve comporte deux jets qui lavent les pattes des vaches, avant le passage dans le pédiluve.
Bien-être animal
Sept ventilateurs équipés de brumisateurs sont disposés dans le bâtiment. Ceux-ci se mettent en route à partir de 20°C, et les brumisateurs à compter de 25°C, afin de faire diminuer la température pour améliorer l’environnement des animaux. Le système d’éclairage, quant à lui, s’adapte en fonction de la luminosité ambiante, pour atteindre 16 h de lumière par jour. Plusieurs brosses rotatives pivotantes sont disposées dans le bâtiment pour améliorer le confort des animaux.
Les différentes installations permettent de passer de deux personnes, 4 h par jour à une personne seule qui peut effectuer le travail en 1,5 h par jour. Le nombre de mammites a diminué ainsi que le nombre de vaches malades. La production de lait a légèrement augmenté, sans doute grâce à la fréquence de traite qui est supérieure ; grâce au robot, les vaches sont traites en moyenne 2,7 fois par jour contre 2 fois auparavant.
Ludovic Zidar, technicien à la Chambre d’agriculture de Moselle, a suivi le projet depuis sa conception, en établissant notamment la demande de permis, la demande d’aides et le dimensionnement des ouvrages de stockage. «Un travail a également été fait sur l’intégration paysagère, car le bâtiment, là où il est situé, est visible de loin », indique-t-il. Il ajoute que ce projet a constitué un investissement important, du fait des matériaux utilisés et des différents robots installés. Un investissement cependant utile et efficace pour pérenniser l’activité après la diminution de la main d’œuvre au sein du Gaec.