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Pascale Georges, Moselle : des animaux bien valorisés dans la filière Prim’Herbe

Pascale Georges (à d.) aux côtés de son mari (3ème  à d.) et de l’équipe de l’Apal. Photo : H.Flamant
Pascale Georges (à d.) aux côtés de son mari (3ème à d.) et de l’équipe de l’Apal. Photo : H.Flamant

L’Apal a participé à la création de la filière Prim’Herbe avec l’enseigne Carrefour. L’élevage de Pascale Georges, en Moselle, est l’un des premiers à avoir adhéré à la démarche. 

Pascale Georges exploite 65 ha en herbe à Ibigny, en Moselle, et élève 65 vaches Salers en système naisseur engraisseur. Depuis plusieurs années, elle cherche à valoriser au mieux sa production. Adhérente de l’Apal, elle fait déjà partie des filières Label Rouge Salers et le « Goût de la Proximité ». Depuis un an elle est engagée dans la démarche Prim’Herbe, développée en partenariat avec Carrefour. « C’est de plus en plus difficile, on cherche des filières qui marchent », confie l’éleveuse.

Pour rappel, le cahier des charges Prim’Herbe exige une alimentation sans OGM, 100% origine France, 90% des aliments issus de l’exploitation avec 35 % minimum de fourrages dans la ration (herbe, luzerne, sorgho, méteil). La filière valorise des génisses ou bœufs de 16 mois en moyenne (14 à 17 mois et 29 jours) avec un poids carcasse compris entre 270 et 330 kg. Toutes les races sont acceptées hormis la Blonde d’Aquitaine, qui n’est pas assez précoce.

« C’est une filière innovante qui réponde à la fois aux attentes de la distribution et des consommateurs en termes de taille de morceaux et de qualité, c’est une viande jeune, tendre et assez persillée. Et c’est sécurisant pour l’éleveur, c’est une rémunération garantie », explique Stéphane Peultier, président de l’Apal.

Des génisses vendues en moyenne 1.318 euros

L’outil indispensable sur la ferme et pour la démarche Prim’Herbe, c’est la bascule, qui a récemment été renouvelée. « Nous pesons les animaux 3 fois pendant le contrat », indique Pascale Georges. « C’est important pour contrôler la croissance, ajuster la ration au besoin et aussi, pour nous, avoir un planning d’abattage le plus précis possible », insiste Stéphane Peultier. « C’est un gain pour nous, certaines génisses partent dès 16 mois. Ainsi nous ne les nourrissons pas pour rien », ajoute l’éleveuse.

Au printemps 2020, 16 animaux avaient été valorisés dans la démarche Prim’Herbe. « Elles faisaient en moyenne 289,8 kgc et ont été vendues à un prix moyen de 1.318 euros, soit 4,55 euros/kgc  », précise Alexandre Henry, responsable technique à l’Apal. Nous avons valorisé 2 200 animaux depuis le lancement de la filière. Ils ont été abattus en moyenne à 17,4 mois pour un poids moyen de 300,2 kgc ».

La filière monte peu à peu en puissance. Aujourd’hui 105 adhérents de l’Apal sont engagés dans la démarche. « Fin 2019, nous valorisions 15 animaux par semaine, fin 2020 nous en sommes à 65 animaux par semaine. L’objectif pour 2021 est de monter à 100 animaux par semaine », indique Alexandre Henry.