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Optimiser l’organisation du travail gràce au robot de traite

Sébastien Magisson, entouré de Yves Brugnon et de Guillaume Magisson : «Chacun est devenu polyvalent et a repris plaisir à aller à l’étable». Photo DR
Sébastien Magisson, entouré de Yves Brugnon et de Guillaume Magisson : «Chacun est devenu polyvalent et a repris plaisir à aller à l’étable». Photo DR

Au GAEC Jardin Fontaine, à Forges-sur-Meuse, près de Verdun, l'investissement dans trois robots de traite a permis d’améliorer les performances du troupeau et d’optimiser l’organisation du travail.

Le GAEC Jardin Fontaine a été créé en 1984 par deux frères, Christian et Noël Magisson, avec leur épouse. Actuellement, ils sont trois ; Sébastien Magisson, le fils de Christian, âgé de 47 ans, installé en 2000 ; Yves Brugnon, 40 ans, ancien salarié, qui a rejoint le GAEC en 2006, et Guillaume Magisson, 29 ans, le fils de Noël, installé en 2014. L’exploitation emploie aussi deux salariés à plein temps, un salarié à mi-temps, et fait appel à des saisonniers pour certains chantiers.

210 vaches laitières

La ferme compte 595 hectares, dont 530 hectares de céréales et 60 hectares d’herbe. Le maïs occupe sur 110 ha. Le reste de l’assolement est très varié, avec du blé, du colza, de l’orge de printemps et d’hiver et, depuis cette année, du tournesol.

En 2006, les troupeaux des associés ont été rassemblés sur un même site à Forges-sur-Meuse, et une salle de traite 2x12 postes a été installée. La traite et l’alimentation des animaux mobilisaient alors quatre personnes, matin et soir, pour une production d’environ 1,2 million de litres de lait.

Alors que la fin des quotas se profilait, la coopérative (ULM), a mis en place un dispositif, pour que les exploitations puissent continuer à évoluer. L’exploitation a pu augmenter son cheptel, qui compte actuellement 210 vaches Prim’Holstein, et produit jusqu’à 2 millions de litres de lait par an.

500.000 euros investis

La traite devenant de plus en plus chronophage, l’installation d’un robot a alors été envisagée. En 2020, une réflexion s’est engagée sur les investissements à réaliser. «Nous sommes allés voir onze robots dans différentes exploitations. Et nous avons constaté que les exploitants étaient sereins, et que ça fonctionnait. La décision était prise...» raconte confie Sébastien Magisson. D’autant que l’exploitation bénéficiait de bâtiments très fonctionnels, avec 165 logettes, ventilateurs et brumisateurs.

Avec l’aide d’une subvention du PCAE, de 10 % du montant total, près de 500.000 euros ont été investis pour l’amélioration de l’outil de travail, comprenant l’acquisition de trois robots de traite, de racleurs, un robot repousse fourrage, et tous les aménagements annexes. Le choix des éleveurs s’est porté sur le robot Lely Astronaute A5, car il permet, entre autres, «une circulation libre des animaux qui peuvent ainsi pleinement exprimer leur potentiel» justifie l'éleveur. La mise en service a eu lieu le 15 juin 2020, «nous étions en plein confinement, ça s’est bien passé, en une semaine, les jeunes et les salariés ont été mis à contribution pour pousser les vaches», se souvient-il.

L’organisation du travail optimisée

Même si le coût de production aux 1.000 litres a un peu augmenté par rapport à l’ancienne salle de traite, la consommation d’électricité est restée stable, et une économie d’eau substantielle a été réalisée. Le temps gagné sur la traite a permis d’optimiser l’organisation du travail : «je peux finir les travaux dans les champs sans me soucier de la traite». Les agriculteurs intéressés pourront découvrir cet équipement lors d’une porte ouverte organisée le mardi 13 décembre.

Retrouvez l'article complet dans La Vie Agricole du vendredi 2 décembre 2022.