Vous êtes ici

Les Aubrac sur le ring d'Agrimax

Yves Lacroix aux côtés d’Océan. 1er des taureaux de 4 ans à l’interrégional 2022, il avait déjà obtenu le prix de championnat mâle lors de l’édition 2021 d’Agrimax ©Marion Falibois.
Yves Lacroix aux côtés d’Océan. 1er des taureaux de 4 ans à l’interrégional 2022, il avait déjà obtenu le prix de championnat mâle lors de l’édition 2021 d’Agrimax ©Marion Falibois.

À peine revenue du concours interrégional Aubrac, la famille Lacroix profite d’un court repos sur son exploitation de Chef-Haut, dans les Vosges, avant de reprendre la route. Direction Metz cette fois-ci, où la famille doit présenter, une nouvelle fois, ses Aubracs sur le ring d’Agrimax.

Au milieu des moutons Texels, des chevaux Ardennais et Selles-Français de l’exploitation des Lacroix, il y a toujours eu des vaches mais pas toujours des Aubracs. Ce n’est qu’en 2009 qu’Yves et Marie-Chantal Lacroix ont décidé de changer de race pour leur élevage bovin. La principale raison qui a motivé les éleveurs à se tourner vers une autre race allaitante : «c’est l’environnement et les années de sécheresse» explique Marie-Chantal Lacroix. «Nous voulions poursuivre la production d’une viande de qualité mais, comme nous avons 90 ha tout en herbe, nous avons été fortement impactés. Entre les épisodes de sécheresse de plus en plus fréquents et l’augmentation du prix des céréales, nous nous sommes mis à la recherche d’une race qui puisse s’adapter à l’environnement pour garder le plaisir d’être éleveurs» ajoute-t-elle.

Des vacances dans le berceau de la race

C’est ainsi que l’histoire commence en 2008. Après avoir pris leur décision, les Lacroix décident de partir en vacances, et en prospection, dans le berceau de la race. « Nous souhaitions remplacer nos Charolaises. Nous sommes descendus en vacances dans l’Aubrac. Nous nous sommes baladés dans la campagne et nous avons discuté avec un agriculteur qui venait voir ses bêtes. Après cet échange, nous étions décidés », explique l’éleveuse. « L’année d’avant, nous avions rencontré un autre éleveur d’Aubrac à Cournon, au sommet de l’élevage. Nous y participions avec des moutons mais nous en avons profité pour faire un tour dans les allées des bovins ce qui nous a donné l’occasion de nous renseigner », ajoute son mari.

Caractéristiques de la race

Rustiques, bonnes mères et de petite taille, les Aubrac font preuve d’atouts que les amoureux de la race entendent préserver. Lors des concours, les juges sont attentifs à ces caractéristiques, mais ce n’est pas tout : « ils regardent aussi le bassin, la descente de viande, il ne faut pas trop d’arrondi aux cuisses mais la viande doit descendre bas, jusqu’au jarret », explique Marie-Chantal Lacroix.

Au concours régional, trois animaux de l’élevage sont montés sur le podium : Snoupy, une femelle de dix-huit mois, Norine, une vache de cinq ans, et Océan, un taureau de quatre ans. À Agrimax, en plus de ces trois animaux, deux veaux, un mâle et une femelle, seront aussi de la partie pour une première participation.

Le week-end dernier, Snoupy, présentée par Benjamin Lacroix se classait 3e sur une présentation de 11 animaux ©Marie-Chantal Lacroix.
Le week-end dernier, Snoupy, présentée par Benjamin Lacroix se classait 3e sur une présentation de 11 animaux ©Marie-Chantal Lacroix.
Norine arrive 2e des 5ans à l’interrégional de Varrennes-sur-Allier ©Marie-Chantal Lacroix.
Norine arrive 2e des 5ans à l’interrégional de Varrennes-sur-Allier ©Marie-Chantal Lacroix.