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Label Rouge pour Cloé et Charal Metz

Les responsables de CLOE et de Charal Metz, main dans la main pour mettre en avant le savoir-faire des éleveurs de la région et promouvoir le Label Rouge. Photo : H.Flamant
Les responsables de CLOE et de Charal Metz, main dans la main pour mettre en avant le savoir-faire des éleveurs de la région et promouvoir le Label Rouge. Photo : H.Flamant

L’union de commercialisation CLOÉ organisait une présentation d’animaux Label Rouge, sur son centre d’allotement de Ville-en-Vermois. Une opération menée en partenariat avec Charal Metz.

Mercredi 4 décembre, une trentaine d’animaux en provenance de Lorraine et d’Alsace étaient réunis au centre d’allotement de l’union CLOÉ, à Ville-en-Vermois. Leur point commun ? Il s’agit d’animaux Label Rouge : des Charolais, des Limousins, des Salers, et des Blondes d’Aquitaine.

Une première édition de cet évènement réunissant l’ensemble des maillons de la filière - producteurs, abatteurs, bouchers, GMS et restauration hors domicile - avait été organisée au printemps dernier. « Nous n’envisagions pas nécessairement d’organiser une édition avant Noël mais c’est venu d’une forte demande de la part des bouchers », explique Bruno Colin, président de l’union de commercialisation CLOÉ, qui réunit les activités élevage de la CAL, Lorca et du Comptoir Agricole. Chaque année, CLOÉ commercialise 66.000 animaux en provenance des 4.000 éleveurs partenaires du territoire.

La journée s’est déroulée alors que l’ombre d’un accord UE-Mercosur planait. « Le Mercosur ouvre le marché à une production de viande qui ne respecte pas les mêmes règles de bien-être animal, de suivi vétérinaire, de conditions d’exploitations, de qualité… Cet accord demeure un point d’inquiétude pour nos éleveurs », admet Philippe Dessertenne, directeur général de Lorca et de CLOÉ.

Un vrai intérêt pour le local

Dans ce contexte, « il est encore plus important de jouer la carte de la viande française », souligne Bruno Colin. La filière Label Rouge a justement pour objectif, « de fournir un produit de qualité, qui respectent ces conditions et qui soit consommé localement ». A entendre les négociations dans l’allée du centre d’allotement, le local a de l’avenir. « Il y a un vrai intérêt des bouchers pour la production locale. La première question qu’ils posent quand ils voient un animal, c’est : d’où vient-il ? Plus l’élevage est proche du lieu de vente, plus les bouchers sont satisfaits », confirme Sylvain Talfournier, responsable des achats vifs chez Charal Metz.

« La stratégie de CLOE est de continuer à proposer des leviers pour aider à l’installation de nouveaux ateliers et de jeunes éleveurs via les contrats filières et les prix garantis », poursuit Philippe Dessertenne. Et la stratégie paie : l’activité de CLOÉ a progressé de +3,5 % en 2024 quand le marché national a reculé de 6 %. « Le Grand Est a moins souffert », constate effectivement Sylvain Talfournier.

« L’avenir de l’élevage, en France, restera robuste, car la demande demeure robuste, en lien avec la démographie, estime Philippe Dessertenne. Certes, le nombre de grammes de viande par personne diminue, mais, dans le même temps, le nombre d’éleveurs recule également. Les jeunes agriculteurs auront toujours un marché ».

Une autre ombre plane au-dessus de la filière viande, ou plutôt deux : la FCO et la MHE. « Les cours étaient favorables, tout allait bien et voilà qu’un nouveau problème nous tombe dessus », regrette Bruno Colin.