Agriculteur bio à Marre, Simon Groot Koerkamp sera présent à Agrimax pour présenter deux bêtes, mais aussi pour retrouver les éleveurs Limousins, prendre des contacts et valoriser son élevage qu’il cherche constamment à améliorer.
Installé en 2009 sur une ferme en agriculture biologique à Marre, Simon Groot Koerkamp a d’abord géré un cheptel de Limousines, avant d’acquérir un petit troupeau Aubrac en parallèle. Au moment de la reprise de la ferme de ses beaux-parents, qui élevaient des laitières et des Charolaises, il a décidé de garder uniquement deux races pures sur son exploitation.
«Les Charolaises et les Limousines conviennent bien à la Meuse. Elles expriment leur potentiel sur nos terres» souligne-t-il. Il conduit désormais ses deux cheptels de la même façon à l’EARL de la Portelle.
Le troupeau Charolais est inscrit depuis trois ans au Herd Book, et celui de Limousines depuis deux ans. Cela lui permet de pouvoir participer à des concours nationaux. Début octobre, il s’est rendu au Sommet de l’élevage à Cournon avec Scarlett P (Odriscol), une génisse Charolaise de 14 mois. Elle a remporté le deuxième prix de la section veaux d’automne.
Améliorer le potentiel génétique
Simon Groot Koerkamp présentera, sans pression, deux animaux de race Limousine à Agrimax : Sublime (Léopard), une génisse de 14 mois, génétique Interlim et Rubis (Nesono PP), un taureau de 18 mois acheté au printemps. Les bêtes bénéficient déjà d’une expérience des concours car elles ont participé à l’interdépartemental à Verdun Expo, en septembre. Ces animaux ont été choisis car ils sont représentatifs et «ils correspondent bien à mon élevage». IDepuis juillet, l’éleveur travaille dans l’ombre pour leur faire accepter le brossage, le nettoyage, le dressage... «Il faut prendre son temps» explique-t-il.
Lors de ce salon professionnel, Simon Groot Koerkamp souhaite bien sûr «retrouver les éleveurs Limousins du Grand Est et passer un bon moment». Mais il a également en tête de prendre des contacts pour vendre quelques mâles reproducteurs, et améliorer le potentiel génétique de son troupeau mère. Pour ce faire, il travaille avec les techniciens du Herd Book, «pour monter les animaux en gamme» avec une sélection d’animaux de type mixte viande avec le gène sans cornes. Il ne cherche pas forcément des gros modèles, «mais des animaux qui ont un grain de viande intéressant car l’objectif est de faire de la viande» souligne-t-il.
Savoir anticiper
Les meilleures vaches sont inséminées avec des doses «d’origines très larges». L’éleveur opte pour la monte naturelle, pour l’autre partie du troupeau.
Côté alimentation, les animaux sont nourris 100 % à l’herbe. En hiver, l’éleveur privilégie l’ensilage d’herbe, le foin enrubanné, et le foin de luzerne ; pendant la belle période, il favorise le pâturage tournant dynamique sur 80 ha. Cette technique lui a permis de limiter, en partie, les préjudices liés à la sécheresse, cet été. Cette année, les bêtes ont aussi pâturé dans les prairies temporaires «qu’il a fallu clôturer». Ses puits étant asséchés, il a également dû apporter de l’eau dans les pâtures. «C’est beaucoup plus de travail que pendant une année normale» explique-t-il.
Il a dû rentrer toutes les bêtes à vêler au 1er août et a consommé «200 bottes carrées de foin 50 d’enrubannées» issues de son stock de 2021. Il a «anticipé un peu plus» avec pour expérience les deux étés de sécheresse au cours de ces cinq dernières années. «Il faut avoir au moins un demi hiver d’avance» souligne-t-il.