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La biosécurité à Agrimax

L’éleveur prévoit le transport de ses animaux dans de bonnes conditions. Photo Lucile Adelé
L’éleveur prévoit le transport de ses animaux dans de bonnes conditions. Photo Lucile Adelé

Participer à un rassemblement d’animaux est toujours une prise de risque sanitaire. C’est pourquoi, les organisateurs fixent des règles rigoureuses pour sécuriser cette manifestation quelles que soient les espèces présentées. Le règlement sanitaire est prévu pour permettre une garantie optimale.

Tous les bovins doivent provenir d’un cheptel indemne de tuberculose, brucellose et leucose, également qualifié indemne en Ibr.

Pour l’espèce bovine

Un résultat individuel négatif sur prélèvement de sang est demandé en Ibr, et pour les élevages livrant du lait, un résultat négatif de lait de grand mélange. Pour la Bvd, chaque bovin doit, bien évidemment, avoir le statut non Ipi, mais également, soit faire un test individuel pour éviter tout porteur transitoire du virus, soit être valablement vacciné préventivement. Un dépistage individuel de la besnoitiose est également réclamé afin de prévenir l’introduction du parasite.

Des tests paratuberculose et néosporose sont requis en cas de vente. Tous les prélèvements sont à réaliser entre 21 et 10 jours précédant Agrimax. Et, l’éleveur s’engage à ne pas introduire de bovins dans un délai trop court qui ne permettrait pas de disposer de résultats avant la manifestation.

Pour l’espèce ovine

Tous les ovins présentés doivent provenir d’un cheptel reconnu indemne de brucellose, être identifiés individuellement, être accompagnés d’une attestation sanitaire certifiée par le vétérinaire sanitaire et la Ddecpp.

Attention, les béliers qui seraient exportés (dans la zone Ue) devront :

- avoir une sérologie négative contre l’épididymite contagieuse «brucella ovis» du bélier datant de moins de 30 jours,

- être valablement vaccinés pour la Fco sérotypes 4 et 8,

- avoir été génotypés et présenter un statut Arr/Arr,

- avoir un certificat de bonne santé délivré par la Ddecpp de l’exploitation de provenance des animaux.

Il faudra également être attentif à un nouveau système européen de certification sanitaire aux échanges (Traces Nt) qui pourrait compromettre la vente et qui exige que :

1) L’expéditeur (vendeur) soit créé dans la base Traces depuis au moins 48 heures. Chaque éleveur devra se rapprocher de la Ddecpp de son département afin de se faire enregistrer.

2) Le destinataire à l’étranger (acheteur) ait été créé dans la base Traces depuis au moins 48 heures par les autorités vétérinaires de son pays d’origine.

Sans enregistrement dans la base Traces, la Ddpp de Moselle ne pourra pas valider les certificats d’export.

Pour l’espèce équine

Les équins présentés doivent provenir d’une exploitation indemne depuis au moins 30 jours de toute maladie contagieuse de l’espèce, et remplir les conditions suivantes :

- être identifiés individuellement conformément à la réglementation en vigueur, en particulier être munis d’un transpondeur électronique et accompagnés du document d’identification, être enregistrés au Sire,

- doivent provenir d’un lieu de détention qui n’est pas situé dans une zone soumise à une restriction de mouvement pour cause de danger sanitaire de première catégorie,

- doivent être vaccinés contre la grippe équine valablement et accompagnés du certificat de vaccination.

À l’arrivée, les animaux sont les premiers à faire leur entrée à Agrimax : dès la veille de l’ouverture, il s’agit de gérer le ballet des camions et des bétaillères. Le Gds contrôle les animaux à décharger. Il vérifie, via Sanipass (outil informatique développé par Estel et les Gds de Lorraine), que chaque bovin a bien été autorisé à participer au concours par son Gds ou les autorités du pays d’origine. Sont vérifiés également l’identification, les documents sanitaires, l’absence visuelle de pathologie. L’état de santé des animaux qui entrent sur le site est vérifié par le vétérinaire référent au concours. Le responsable de la manifestation prévoit qu’en cas de problème sanitaire, de trace d’infection cutanée ou de manque d’information sur un animal, le transporteur n’est pas autorisé à décharger son camion. Un box d’isolement est mis en place afin de pouvoir isoler du reste des animaux, un animal malade. Toutes dispositions sont prises afin de limiter toute souffrance ou “stress” des animaux présentés.

L’éleveur prévoit le transport de ses animaux dans de bonnes conditions. Il s’assure d’être en possession du passeport, de l’attestation sanitaire validée et des comptes rendus d’analyses ou de vaccination correspondants. Tout bovin ou ovin importé doit être accompagné de son certificat sanitaire officiel d’échange intracommunautaire ou d’importation rédigé en français et en cours de validité (Traces Nt).

Malgré ces précautions, il demeure que tout rassemblement d’animaux comporte des risques sanitaires liés au mélange de bovins issus de milieux différents. Le retour des animaux en élevage doit donc être considéré comme une introduction dans le troupeau. Il est important d’isoler et de surveiller les animaux présentés durant au moins deux semaines à leur retour, l’idéal serait d’effectuer un recontrôle par prise de sang après chaque rassemblement.