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Grippe aviaire : La Moselle n’est pas épargnée

Les foyers les plus importants se concentrent toujours dans l’Ouest de la France, notamment en Vendée, en Maine-et-Loire, dans les Deux-Sèvres et en Loire-Atlantique, ces quatre départements concentrant les trois-quarts des foyers détectés. Photo Actuagri
Les foyers les plus importants se concentrent toujours dans l’Ouest de la France, notamment en Vendée, en Maine-et-Loire, dans les Deux-Sèvres et en Loire-Atlantique, ces quatre départements concentrant les trois-quarts des foyers détectés. Photo Actuagri

 

Depuis le 3 février, 5 zones de contrôle temporaire d’un rayon de 20 kilomètres ont été délimitées en Moselle pour cause d’influenza aviaire. Dans ces zones, la vigilance et la biosécurité doivent être maximales.

Depuis 2022, on considère la grippe aviaire comme endémique en France. Communément dénommée grippe aviaire, l’influenza aviaire avait fait parler d’elle, une première fois, en 2006 dans l’Ain. Un canard sauvage avait été trouvé mort, et 11.000 dindes d’un élevage avaient été euthanasiées.

Dix ans plus tard, c’est au tour de la Dordogne, où l’on constate un foyer de grippe aviaire (H5N1) dans une basse-cour. Le 14 janvier 2016, le ministère décrète le gel de la production dans le Sud-Ouest.

La souche H5N8

En novembre 2016, un cas de grippe aviaire de la souche H5N8 hautement pathogène pour les volatiles, mais non transmissible à l’homme, est confirmé dans le Pas-de-Calais. Quelques jours plus tard, des foyers sont détectés dans le Sud-Ouest. Le 4 janvier 2017, le gouvernement décide l’abattage de centaines de milliers de canards dans le Sud-Ouest.

Propagation

Une alerte est lancée fin 2020 en raison du passage de migrateurs porteurs du virus H5N8. Le 8 décembre, un premier élevage (Landes) est touché. L’épidémie se propage, gagnant 15 départements, principalement dans le Sud-Ouest. Au total, 3,5 millions de volailles sont abattues.

En septembre 2021, plus proche de nous, des cas sont détectés dans les Ardennes et l’Aisne. Le 5 novembre, le confinement est imposé en France. Le 17 décembre, le ministère annonce un premier foyer de virus H5N1 dans un élevage de canards du Gers. L’épidémie se propage puis s’étend début 2022 à des élevages de l’Ouest. Pour la première fois, des oiseaux migrateurs contaminent des élevages lors de leur remontée à la fin de l’hiver. La situation oblige à un plan massif d’abattage : le décompte fin juillet 2022 fait état de plus de 19 millions de volailles abattues depuis l’automne 2021.

La grippe aviaire est devenue «endémique» en France. Elle est réapparue en septembre.

En Moselle aussi

Selon les données du ministère, la situation s’est détériorée depuis août 2022. Ces dernières semaines, on enregistre une baisse de l’incidence en élevages. Mais les conditions climatiques favorisent la survie du virus. Des mortalités importantes sont observées dans la faune sauvage.

La Moselle ne sera pas épargnée. Le 27 janvier, l’État confirme la présence du virus. Une mortalité importante de mouettes rieuses est observée à Hagondange et dans les communes avoisinantes. Les analyses ont permis de détecter le virus de l’influenza aviaire. Le préfet a pris un arrêté visant à prévenir l’apparition du virus dans les élevages. Une zone de contrôle temporaire de 20 km autour du lieu de découverte des oiseaux infectés a été définie pour une durée minimale de vingt et un jours. Cette zone de protection inclut 146 communes.

Depuis le 3 février, cinq zones de contrôle temporaire ont été délimitées en Moselle.

Deux de ces zones résultent de cas mosellans, autour d’Hagondange (151 communes concernées) et Bistroff (196 communes concernées).

Trois autres zones résultent de cas découverts en Meurthe-et-Moselle, à Pont-à-Mousson (48 communes du 57 concernées), Parroy (55 communes du 57 concernées) et Essey-et-Maizerais (5 communes du 57 concernées).

Vigilance

Dans ces zones, la vigilance et la biosécurité doivent être maximales dans les élevages de volailles pour éviter l’introduction du virus par contact direct avec des oiseaux sauvages, ou indirect, via des supports inertes (vêtements, bottes, matériel, véhicules, nourriture et eau de boisson, etc.).

La surveillance est également primordiale pour détecter au plus tôt toute infection d’un élevage.

À ce jour, aucun élevage de volailles n’a été déclaré infecté en Moselle.

Les cadavres d’oiseaux sauvages nécessitant une analyse sont prélevés par les agents de l’Office français de la biodiversité. Les autres cadavres d’oiseaux sauvages doivent être collectés par les communes et envoyés à l’équarrissage.

Les suspicions sur les oiseaux domestiques doivent être déclarées à la Ddpp.