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Fièvre Catarrhale Ovine : Accompagnement de l’État dans le dépistage

Lorsque plusieurs espèces sensibles coexistent dans la même exploitation avec des symptômes cliniques, les prélèvements sont à réaliser sur trois animaux de chaque espèce présentant des signes cliniques (donc six en tout). Photo DR
Lorsque plusieurs espèces sensibles coexistent dans la même exploitation avec des symptômes cliniques, les prélèvements sont à réaliser sur trois animaux de chaque espèce présentant des signes cliniques (donc six en tout). Photo DR

 

De nombreux élevages sont touchés par des pertes de productions, des avortements ou encore une mortalité supérieure aux dernières années. Ce sont des symptômes qui peuvent correspondre à la fièvre catarrhale ovine qui a passé nos frontières depuis l’été. L’État a mis des mesures en place pour accompagner financièrement les éleveurs dans le dépistage de cette maladie.

Depuis le mois d’août, le sérotype 3 de la Fièvre catarrhale ovine (Fco) est apparu dans le nord de la France et également en Moselle. La maladie est désormais présente dans plus de vingt départements, occasionnant de lourds dégâts dans les élevages, notamment ovins.

Les symptômes sont marquants, une forte mortalité et des avortements dans les cheptels ovins et bovins ainsi qu’une baisse de production laitière pouvant aller jusqu’à 30 %. À l’apparition de signes cliniques, un seul réflexe à avoir, le dépistage !

Prise en charge des frais

Toute suspicion de Fco (signes évocateurs) doit être suivie d’une visite rapide de son vétérinaire afin de soigner les animaux et faire réaliser les prélèvements pour confirmer la maladie. Si la suspicion est confirmée par le vétérinaire, l’élevage est placé sous arrêté préfectoral portant mise sous surveillance, le temps d’analyser la situation par Pcr. Dans le cas d’un retour positif, l’élevage est placé sous arrêté préfectoral portant déclaration d’infection. Des mesures sont mises en place par le vétérinaire et les mouvements d’animaux concernant cet élevage sont régulés.

La visite, le déplacement, les prélèvements du vétérinaire (trois maximum à réaliser sur les animaux malades) et les analyses Fco (Pcr de groupe Fco) sont pris en charge par l’État. Dans ce cas, le vétérinaire doit remplir une fiche commémorative et la transmettre à la Direction départementale de protection des populations (Ddpp) afin que l’éleveur n’ait aucune avance de frais à faire. Si certains éleveurs ont reçu des factures de laboratoire ou de leur vétérinaire concernant un dépistage Fco, ils peuvent contacter la Fdsea ou le Gdds pour régulariser la situation.

Parallèlement à ces mesures, la Frsea travaille sur un accompagnement financier des élevages touchés par cette maladie.

Les actes pris en charge

- Les actes nécessaires au traitement de la suspicion clinique ;

- Le recensement des animaux présents sur l’établissement ;

- La prescription des mesures sanitaires à respecter ;

- Le rapport de visite et les attestations correspondantes.

L’État prend également en charge les frais de déplacement du praticien pour réaliser cette visite, ainsi que les frais de prélèvement des échantillons sanguins et d’analyse en laboratoire agréé.