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Une météo capricieuse

Même si le département n’a pas été touché dans sa totalité par l’épisode de grêle, d’autres phénomènes météorologiques ont provoqué une année qui s’annonce difficile. Photo DR
Même si le département n’a pas été touché dans sa totalité par l’épisode de grêle, d’autres phénomènes météorologiques ont provoqué une année qui s’annonce difficile. Photo DR

Retour sur les épisodes climatiques ayant rythmé l’amont de la saison. La moisson en Moselle a commencé la semaine passée dans certains endroits du département. Les agriculteurs nous font part de leurs ressenti et observations pour l’année 2022.

Plusieurs cantons du département ont vu leurs cultures impactées par des épisodes de grêle et d’orages liés à des vents violents. La grêle s’est abattue sur un axe reliant l’aéroport de Pagny-lès-Goin à Faulquemont. Ces épisodes entraî-nent forcément un impact néfaste sur les cultures. Les céréales sont endommagées, les maïs et tournesols sont hachés, et les arbres ne sont pas épargnés. Les rendements ont subi de fortes baisses dans ces secteurs allant jusqu’à des récoltes de moins de vingt quintaux par hectare.

Même si le département n’a pas été touché dans sa totalité par l’épisode de grêle, d’autres phénomènes météorologiques ont provoqué une année qui s’annonce difficile. Les céréales ont souffert des excès d’eau ayant eu lieu après les semis, accompagnés d’épisodes de canicules, avant une récolte qui souffre maintenant d’un manque d’eau.  La moisson avait pourtant commencé dans les secteurs les plus précoces. «Jour après jour, nous scrutons la météo en espèrant une amélioration des prévisions, et ainsi une meilleure saison de récolte» indique Denis Simon de Gravelotte.

Le top départ des moissonneuses

Depuis quelques jours, de grandes silhouettes apparaissent dans les paysages mosellans. Les moissonneuses reprennent du service après leur période d’hibernation. Une saison qui commence tout doucement avec déjà des différences en fonction des cantons. Certains secteurs ayant des plantes plus avancées que d’autres, mais également, comme évoqué avant, des conditions météorologiques difficiles. Un des agriculteurs ayant commencé la moisson nous confie «nous savons bien que les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Cependant, nous enchaînons, depuis plusieurs années, les saisons de récoltes difficiles. Nous sommes obligés de revoir nos façons de faire».

Les premiers chiffres énoncés lors des rencontres avec les exploitants sont autour de 60 à 70 quintaux par hectare, avec des poids spécifiques compris entre 60 à 64. Dans les secteurs les plus avancés, les colzas mûrissent vite et la moisson devrait se poursuivre rapidement, au-delà des orges, si la météo le permet.