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Une épreuve sur un terroir difficile

Sur l’étude du sol, on peut distinguer deux horizons, avec une limite marquée entre les deux à 35 cm. Photo Xavier Piquard
Sur l’étude du sol, on peut distinguer deux horizons, avec une limite marquée entre les deux à 35 cm. Photo Xavier Piquard

C’est au sein du Keuper que s’affronteront, cette année, les laboureurs de Moselle. Le Keuper, secteur géologique situé au centre du département, représente 30 % de la superficie du territoire mosellan. Il repose sur un matériau parental constitué de marnes. Ce secteur offre une diversité de types de sols, avec majoritairement des substrats argileux calcaires ou non, et plus ou moins profonds. Plus rarement, on peut également trouver des zones limoneuses.

Sur cette parcelle, située à l’abord de l’étang de la Mutche, on trouve une teneur en argile supérieure à 50 % ce qui caractérise la parcelle en sol argileux (voir schéma : le triangle des textures). Son pH se situe autour de 8, soit une valeur élevée, caractéristique des sols argileux du Keuper, pouvant causer des problèmes d’assimilations d’éléments.

D’un aspect structurel, on distingue deux horizons, avec une limite marquée entre les deux à 35 cm (voir photo du profil via la méthode Pépone). Le premier horizon présente, sur la partie supérieure de 0 à 15 cm (zone travaillée), une bonne friabilité et une faible pierrosité, permettant un bon enracinement. En dessous de cette couche se situent les débris de paille du précédent cultural, encore peu dégradés. Puis de 15 à 35 cm, on note une zone plus compactée, avec des agrégats anguleux, limitant l’exploration racinaire et les flux hydriques. Pour le deuxième horizon, à partir de 35 cm, il correspond au sous-sol. Il est composé de marnes irisées et présente quelques signes d’hydromorphies.

En bref, les laboureurs s’affronteront sur une parcelle exigeante pour la mécanique, peu profonde, avec une productivité qui peut être limitée, tout particulièrement en fin de cycle échaudant.