Le tir du sanglier autour des parcelles agricoles en cours de récolte peut se poursuivre en Moselle. Il est impératif de bien respecter les règles d’organisation de ces actions de chasse.
La nécessité d’intervenir pour protéger les productions agricoles et réduire les effectifs de sangliers aux abords des surfaces agricoles a motivé les services de l’État dans la pérennisation d’un outil original. Les titulaires de droit de chasse, en Moselle, disposent d’une large palette de moyens de pression cynégétique.
Certainement les mieux dotés du territoire national pour travailler au retour d’une population acceptable de sangliers, ils ont, depuis plusieurs années, l’autorisation de tir de jour du sanglier autour des parcelles agricoles en cours de récolte.
17 % des titulaires
Ce dispositif rencontre un succès incontestable auprès des titulaires de droit de chasse comme des agriculteurs. Les chiffres du bilan annuel de l’application de l’arrêté préfectoral encadrant cette technique de chasse parlent d’eux mêmes. Ils ont été récemment présentés en commission départementale de la chasse et de la faune sauvage. Ainsi, 1.015 sangliers ont pu être prélevés autour des parcelles en récolte entre le 2 février 2021 et le 1er février 2022. Cela représente 4 % du tableau de chasse sur cette saison. Et ils sont 17 % des titulaires de chasse en Moselle à avoir mis en œuvre cette technique.
Avec le début des chantiers de battage, de nombreux agriculteurs vont solliciter les chasseurs aux fins de réduire les effectifs de sangliers aux abords des surfaces agricoles. C’est l’occasion de souligner la nécessité d’établir un accord préalable écrit entre l’exploitant agricole et le titulaire du droit de chasse. Le modèle proposé en encadré doit être utilisé. La rédaction de cette convention s’avère également l’opportunité d’un échange entre agriculteurs et chasseur sur la perception de chacun quant à la situation cynégétique d’un territoire.
Coordonner une action
Le tir de jour autour des parcelles en récolte s’avère, au fil des ans, un bon outil de régulation.
Mais sa mise en œuvre impose des obligations aux agriculteurs comme aux titulaires du droit de chasse. Pour avoir l’autorisation d’effectuer cette action de chasse, plusieurs modalités sont à respecter :
- Un accord préalable écrit (modèle ci-dessous) doit être établi entre l’exploitant agricole et le titulaire du droit de chasse avant toute action,
- Les opérations se déroulent sous la responsabilité du titulaire du droit de chasse qui doit s’assurer de la sécurité des opérations,
- Les chasseurs ne peuvent se poster qu’en dehors du périmètre de circulation des engins agricoles,
- Aucune arme, même démontée, ne peut être transportée à bord d’un engin agricole,
- La pose de panneaux «chasse en cours» et le port de gilets fluorescents par les chasseurs sont obligatoires,
- Le tir doit être fichant et ne doit pas être dans le périmètre d’activité des engins agricoles,
- Le résultat de ces opérations de régulation doit être communiqué par le titulaire du droit de chasse, accompagné de l’accord préalable, dans les 48 heures à la Ddt (ddt-chasse@moselle.gouv) et au Fdids (info@fdc57.org).
Dans le cadre de ces opérations de régulation du sanglier, le tir du renard est également autorisé.
Le réseau des délégués Chasse et faune sauvage de la Fdsea invite les agriculteurs à se rapprocher des adjudicataires afin de lutter au maximum contre la prolifération des sangliers. Il encourage aussi à la plus grande rigueur dans la remontée des résultats pour assurer la pérennité de l’autorisation de tir de jour du sanglier autour des parcelles agricoles en cours de récolte.