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La Moselle débute sa deuxième année de lutte collective contre les corvidés

La Fredon Grand Est, organisme à vocation sanitaire, a été missionnée dans le cadre de la lutte collective. Photo DR
La Fredon Grand Est, organisme à vocation sanitaire, a été missionnée dans le cadre de la lutte collective. Photo DR

En 2022, un nouvel arrêté préfectoral de lutte collective va couvrir l’ensemble de l’année. Pour gérer efficacement la lutte collective, les agriculteurs concernés par les dégâts de corvidés sont invités à se former.

En s’engageant dans la lutte contre l’explosion des populations de corvidés, fin 2020, le secrétaire général de la Fdsea, Florent Dory, savait que le chemin serait long et difficile. «Nous avons affaire à un fléau qui ne concerne pas seulement les agriculteurs. Les dégâts aux cultures sont considérables, mais il est question de santé publique et de nuisances en milieu rural comme en milieu urbain». «Nous avons mobilisé tous les acteurs susceptibles de nous aider à revenir à une situation normale» rapporte Florent Dory. Et pour coordonner ce vaste chantier, la Fredon Grand Est, organisme à vocation sanitaire, a été missionnée. Un plan d’action de régulation des corvidés a été validé par les services de l’État début 2021. Il s’appuyait sur un arrêté préfectoral de lutte collective pour une période d’avril à juillet 2021.

Deuxième année de lutte

En 2022, un nouvel arrêté préfectoral de lutte collective va couvrir l’ensemble de l’année. Il reconduit les moyens d’actions nécessaires destinés à réguler les populations de corvidés en excès. Parmi ces moyens, «le piégeage a montré toute son efficacité. Mais, en 2021, nous n’avons disposé du matériel nécessaire que tardivement», rapporte Florent Dory. Le Département de la Moselle a accompagné le financement de dix-huit cages en 2021, et il complète cet effort en 2022 avec dix-sept cages supplémentaires. Les organismes stockeurs ont été invités à accompagner cet effort dans le cadre de la lutte collective. La Fredon Grand Est a également mis à disposition son parc de cages de piégeage en s’appuyant sur l’expertise de l’association des piégeurs de la Moselle.

Se former pour piéger

Le cadre de la lutte collective permet aux agriculteurs ne disposant pas de l’agrément préfectoral de piégeage de pouvoir gérer une cage. Pour optimiser le fonctionnement de ce parc de cages, les agriculteurs sont invités à suivre une formation courte (une demi-journée) proposée par la fédération départementale des chasseurs. En 2021, quinze personnes ont suivi ce parcours. Avec le renouvellement de l’arrêté préfectoral en 2022, la Fdsea encourage les agriculteurs concernés par les dégâts de corvidés à se former. «Le 23  février, 25 personnes se sont formées et nous avons d’excellents retours sur la pertinence des informations délivrées», se félicite Florent Dory. «Le nombre de cages disponibles étant limité, la priorité est donnée aux personnes formées pour gérer efficacement la lutte collective», prévient le secrétaire général de la Fdsea. Dans l’attente d’une nouvelle date pour une seconde session de formation au piégeage des corvidés, les agriculteurs peuvent se signaler auprès de la Fdsea.