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Corvidés : Périodes critiques pour les productions agricoles

C’est dans la durée et en mobilisant tous les moyens disponibles que la gestion des populations de corvidés en excès porte des résultats. Photo DR
C’est dans la durée et en mobilisant tous les moyens disponibles que la gestion des populations de corvidés en excès porte des résultats. Photo DR

La maîtrise des populations des espèces nuisibles s’organise tout au long des périodes autorisées. Mais avec l’arrivée des semis, les agriculteurs s’inquiètent là où les populations de corbeaux freux et de corneilles noires apparaissent en excès.

À l’occasion du Conseil d’Administration de la Fdsea, le 18 avril dernier, plusieurs témoignages ont alerté sur les risques de destruction de semis imputable aux corvidés. Les chantiers à venir inquiètent là où les populations de corbeaux freux et de corneilles noires apparaissent en excès. Certains évoquent la présence de choucas des tours, mais pour cette espèce protégée, il n’y a pas de solution de régulation.

Responsable du dossier chasse et faune sauvage à la Fdsea, Marc Schlemer insiste sur «la nécessité de gérer les populations de nuisibles au-delà des périodes critiques pour les productions agricoles», la maîtrise des populations de ces espèces s’organise tout au long des périodes autorisées et pas seulement au semis, à l’exemple des corvidés. Il illustrait son propos en évoquant le piégeage et en incitant les volontaires à la recherche d’une cage de piégeage à prendre contact avec la technicienne de la Fredon Grand Est en charge de la lutte collective contre les corvidés (Vanille Taddei 07 54 38 82 81 - 03 83 33 86 70).

Comment agir ?

Après le message à caractère général, il lui faut tout de même apporter des réponses concrètes pour gérer l’urgence.

«La première chose à faire est de vous rapprocher du titulaire du droit de chasse sur les parcelles où vous avez programmé vos semis», prévient Marc Schlemer. «Le chasseur en place doit pouvoir vous aider en mettant en œuvre du tir et ainsi protéger vos semis», insiste-t-il. Mais il s’avère parfois difficile d’impliquer le titulaire du droit de chasse. L’agriculteur devra alors solliciter auprès de la Ddt une autorisation de destruction d’espèces susceptibles d’occasionner des dégâts.

Pour qui ?

Cette autorisation pourra être délivrée au propriétaire, possesseur ou fermier des parcelles concernées. La liste de ces parcelles devra impérativement être communiquée aux services de la Ddt. L’autorisation ne sera délivrée que pour ces parcelles. Le droit de destruction ne sera donc acquis temporairement que pour ces mêmes parcelles.

Si le demandeur est titulaire d’un permis de chasse en cours de validité, il va pouvoir mettre en œuvre lui-même le tir de destruction.

Dans le cas contraire, le demandeur va pouvoir s’adjoindre un ou plusieurs tireurs, eux-mêmes titulaires d’un permis de chasse en cours de validité. Ces tireurs devront être identifiés dès la demande d’autorisation de destruction. Une fois l’autorisation acquise, seuls les tireurs désignés ont la possibilité de mettre en œuvre le tir de destruction et uniquement pour les parcelles désignées par le demandeur.

Quand ?

Pour la corneille noire, la période de chasse débute cette année le 23 août pour terminer le 1er février 2024. L’intérêt de la période de destruction est d’ouvrir l’amplitude des possibilités de tir. Elle a débuté le 1er avril 2023 et prendra fin le 10 juin 2023.

Pour le corbeau freux, la période de chasse débute elle aussi cette année le 23 août pour terminer le 1er février 2024. La période de destruction ouvre l’amplitude des possibilités de tir de façon plus modeste. Elle débutera le 11 juin 2023 et prendra fin le 30 juin 2023.

Des demandes d’autorisation de destruction peuvent également être faites pour les étourneaux sansonnet et les pigeons ramiers. Ces espèces bénéficient de périodes de destruction spécifiques. Elles sont précisées dans le formulaire de demande de destruction.

Il est possible de récupérer le formulaire de demande d’autorisation de destruction auprès de la Ddt (03 87 34 33 02 - ddt@moselle.gouv.fr) ou auprès de la Fdsea de la Moselle (03 87 66 12 77 - contact@fdsea57.fr).

Campagne de régulation

Pour les communes fortement impactées par les surpopulations de corvidés, le maire a la possibilité de prendre un arrêté municipal organisant une campagne de tirs de régulation. Dans ces situations, agriculteurs et chasseurs doivent se concerter et approcher le maire de la commune. Le lieutenant de louveterie peut accompagner le maire dans la préparation de l’arrêté municipal et dans la mise en œuvre des campagnes de tirs. La Fdsea tient à la disposition des intéressés des modèles d’arrêtés municipaux qui pourront servir de base de travail.