Parmi les moyens d’actions nécessaires destinés à réguler les populations de corvidés en excès, le piégeage a montré toute son efficacité. Les travaux de semis de céréales sont le bon moment pour repositionner vos cages.
En incitant un maximum d’acteurs dans la lutte contre l’explosion des populations de corvidés, fin 2020, la Fdsea savait que ce combat devait s’inscrire dans la durée. «Nous avons affaire à un fléau qui ne concerne pas seulement les agriculteurs. Les dégâts aux cultures sont considérables, mais il est question de santé publique et de nuisances en milieu rural comme en milieu urbain», rappelle son secrétaire général Florent Dory.
Et «pour coordonner ce vaste chantier, la Fredon Grand Est, organisme à vocation sanitaire, a été missionnée», explique le président de la Fdsea. Fabrice Couturier précise, «un plan d’action de régulation des corvidés a été validé par les services de l’État début 2021. Il s’appuyait sur un arrêté préfectoral de lutte collective pour une période d’avril à juillet 2021». Un travail d’encadrement réglementaire qui a été prolongé depuis. Ce que confirme la Fredon Grand Est, «La lutte collective contre les corvidés en Moselle n’est pas encore terminée, puisque l’arrêté préfectoral de lutte se termine le 31 décembre 2022».
Le piégeage
En effet, en 2022, le nouvel arrêté préfectoral couvre l’ensemble de l’année. Il reconduit les moyens d’actions nécessaires destinés à réguler les populations de corvidés en excès. Parmi ces moyens, «le piégeage a montré toute son efficacité. Mais, en 2021, nous n’avons disposé du matériel nécessaire que tardivement», rapporte Florent Dory.
Le Département de la Moselle a accompagné le financement de dix-huit cages en 2021, et il complète cet effort en 2022 avec dix-sept cages supplémentaires. Les organismes stockeurs ont été invités à accompagner cet effort dans le cadre de la lutte collective. La Fredon Grand Est a également mis à disposition son parc de cages de piégeage en s’appuyant sur l’expertise de l’association des piégeurs de la Moselle.
Mauvaises conditions
Pendant cet été caniculaire, beaucoup ont arrêté de piéger en raison des mauvaises conditions de détention des appelants, regrette la Fredon Grand Est. «L’heure des semis de céréales venue, c’est le moment pour repositionner vos cages», explique l’organisme à vocation sanitaire. En effet, «le piégeage à l’automne est tout aussi important, avec pour objectif de limiter la reproduction de l’an prochain», témoigne la technicienne en charge d’animer la lutte collective sur le département de la Moselle. Et de préciser, «dans ce cadre, de nombreuses personnes sont à la recherche d’appelants, alors n’hésitez pas à recontacter Fredon Grand Est afin de mettre en commun les appelants à disposition et que tout le monde puisse reprendre cette lutte collective dans les meilleures conditions possibles».
Les personnes concernées ou intéressées peuvent prendre contact à l’adresse suivante : esod@fredon-grandest.fr.