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Ambroisie : Mieux vaut prévenir plutôt que guérir

De g. à d. : ambroisie en développement, tige d’ambroisie, ambroisie en fleur. Photo DR
De g. à d. : ambroisie en développement, tige d’ambroisie, ambroisie en fleur. Photo DR

 

L’ambroisie à feuilles d’armoise (Ambrosia artemisiifolia L.) est une plante envahissante dont le pollen est très allergisant. Présente dans tout le Grand Est, sa capacité de propagation est très élevée. C’est le moment d’agir, avant que son contrôle ne devienne trop difficile, voire impossible, comme c’est déjà le cas dans certaines régions de France. Des arrêtés de destruction obligatoire sont en vigueur pour chacun des départements du Grand Est.

L a gestion de l’ambroisie représente un véritable enjeu de santé publique. Une très faible quantité de pollen (5 grains/m3) suffit à déclencher une réaction allergique. Les symptômes (rhinite, conjonctivite, asthme, eczéma…) apparaissent plus tardivement que les habituels rhumes des foins en raison de sa floraison tardive. Elle débute généralement vers la mi-août et peut se prolonger jusqu’en octobre. En 2017, l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes a évalué que dans cette région fortement infestée, près de 10 % de la population régionale a consommé des soins en lien avec le pollen d’ambroisie, dont le coût global a été estimé à plus de 40,6 millions d’euros (consultations, désensibilisation, dépenses de médicaments, arrêts de travail…).

L’ambroisie colonise les milieux perturbés par l’Homme et constitue de ce fait une problématique pour de nombreux acteurs : gestionnaires de bords de routes, collectivités, particuliers, mais aussi professionnels agricoles, pour qui l’impact économique peut être considérable. Perte de rendement (20 à 70 %), semences non conformes, salissure durable des terres sont autant d’impacts négatifs liés à la propagation de cette plante venue d’Amérique du Nord.

Une seule plante peut produire en moyenne 3.000 graines qui ont une longévité de dix à trente ans, ce qui peut la rendre assez concurrentielle des cultures. On la retrouve souvent dans les grandes cultures, notamment celles de printemps dans lesquelles elle pousse facilement car leurs cycles sont synchrones. C’est notamment le cas pour le tournesol qui appartient à la même famille botanique que l’ambroisie (Astéracées).

Une note à destination du milieu agricole est disponible sur le site de Fredon Grand Est. (www.fredon.fr/grand-est/).

Comment reconnaître l’ambroisie ?

• Les feuilles, larges et opposées à la base des tiges, deviennent plus étroites et alternes vers le sommet. Elles sont minces et très découpées. Elles sont vertes sur les deux faces, ce qui permet de la différencier de l’armoise commune, dont la face inférieure des feuilles est blanchâtre. Elles ne présentent pas d’odeur particulière quand on les froisse.

• La tige est très ramifiée à la base, donnant à la plante un port buissonnant. Elle est souvent velue et devient rougeâtre en grandissant. Elle mesure en moyenne 70 cm de haut, mais peut aller jusqu’à 2 mètres.

• Les fleurs sont petites et verdâtres. Les fleurs mâles forment des épis bien visibles et sont regroupées dans de petits capitules. À maturité, les fleurs mâles libèrent le pollen. Les fleurs femelles sont discrètes, insérées à l’aisselle des feuilles à la base des épis. Après fécondation, les fleurs femelles donnent un fruit appelé akène, muni de petites épines et renfermant une seule graine.

Un plan d’action régional : surveiller, prévenir, agir

Dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement, l’Agence Régionale de Santé a chargé Fredon Grand Est, depuis 2017, de piloter le plan d’action et de coordonner la lutte collective contre les ambroisies. Renouvelé pour la période 2021-2023, ce plan d’action continue de s’appuyer sur les acteurs concernés des collectivités, des gestionnaires d’espaces et de linéaires, ainsi que du monde agricole, notamment par un réseau de référents.

Tout un chacun est concerné et peut signaler une suspicion ou découverte de cette plante auprès de Fredon Grand Est ou via la plate-forme de signalements (www.signalement-ambroisie.fr/).

En tant qu’Organisme à vocation sanitaire (Ovs), Fredon Grand Est est à la disposition de chacun pour accompagner sur le diagnostic et les moyens de lutte à mettre en œuvre.

Pour toute suspicion ou découverte, adresser un mail avec des photos de la meilleure qualité possible à Fredon Grand Est, qui reprendra contact pour confirmer le diagnostic.

Pour tout contact : ambroisie@fredon-grandest.fr, Tél. 03 26 77 36 70