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Une demande en bovins Label Rouge qui se confirme

Sous la présidence de Xavier Lerond, les éleveurs se sont réunis pour assister aux travaux d’assemblée générale de Lorca Élevage. Photo Lorca
Sous la présidence de Xavier Lerond, les éleveurs se sont réunis pour assister aux travaux d’assemblée générale de Lorca Élevage. Photo Lorca

Entre baisse des volumes d’abattages, suite à la décapitalisation des cheptels, et hausse des prix très marquée sur le premier semestre 2022, la coopérative souligne un nombre de bovins labellisés qui a doublé.

Les adhérents de la coopérative Lorca Élevage se sont retrouvés le jeudi 17 novembre en assemblée générale à Château-Salins. L’occasion pour le président, Xavier Lerond, de retracer les faits marquants de 2021-2022. Parmi eux, les orateurs se sont attachés à analyser l’évolution des marchés avec un exercice «marqué par une contractualisation solide et durable des jeunes bovins» et «une demande en bovins Label Rouge qui se confirme». Le propos ne pouvait éluder «les coûts de production en forte hausse».

Un constat contrebalancé par «les prix des bovins en continuelle progression par rapport à l’exercice 2020-2021». Ainsi, la coopérative «constate une hausse des prix très marquée sur le premier semestre 2022 avec des niveaux de prix jamais atteints surtout pour les catégories laitières».

Une offre plus importante

Pour l’exercice étudié, Lorca Élevage rapporte une activité «en légère baisse par rapport à l’exercice précédent». Rappelons qu’à la même date, l’année passée, la coop enregistrait une progression de 11 %, et d’expliquer ce retournement, «On constate une baisse des volumes d’abattages suite à la décapitalisation des cheptels». Une situation amenée à évoluer selon les orateurs qui voient dans «l’évolution constatée des prix depuis l’été 2021 chez les jeunes bovins ainsi que les stocks fourragers excédentaires de 2021» les leviers d’une «progression des remises en place des broutards (+ 19 %)». Ces mises en place devraient apporter une offre plus importante en Jb pour le prochain exercice. La collecte des génisses quant à elle subit la plus forte hausse, + 6 %.

Plus de Label

Depuis trois ans, la coopérative n’a cessé de sécuriser les productions de ses adhérents en proposant de nouveaux débouchés et des prix garantis.

Aujourd’hui, 72 % des animaux sont abattus dans la région.

Le taux de contractualisation est de 34 % à fin d’exercice 2021-2022, soit 4.700 bovins contractualisés dans un contrat ou une filière garantissant une plus-value financière.

Le nombre de bovins labellisés a, quant à lui, doublé par rapport à l’exercice 2020-2021 et le taux de labellisation en élevage atteint aujourd’hui 91% dans les races Charolaises et Limousines et 100 % en Salers.

Au niveau national, l’union de coopératives Cloé qui regroupe les coopératives Lorca Élevage, Comptoir Élevage et Cal Élevage, se positionne comme un acteur fort sur le Label Rouge. Ainsi, Cloé se positionne comme troisième apporteur d’animaux labellisés Salers sur les neuf Organisations de producteurs (Op), quatrième apporteur d’animaux labellisés Charolais sur les 26 Op et 15e apporteur d’animaux labellisés limousin sur les 26 Op.

Lorca Élevage a redistribué 154.000 € sous forme de remises et ristournes à ses adhérents, «récompensant ainsi l’engagement des éleveurs».

Dans son rapport d’activité, la coopérative a souligné «l’intensification de la contractualisation et le développement des filières». Une façon de démontrer «son engagement auprès des éleveurs et la volonté de toujours vouloir soutenir les productions».

Après les travaux statutaires, la fin de matinée a été marquée par une table ronde animée par Pascal Kardacz (Lorca) avec David Knoden (Fourrages Mieux Wallonie) et Didier Deleau (3ce).

Les échanges, centrés autour de l’amélioration de l’autonomie protéique des exploitations d’élevage, ont été exposés en croisant les pratiques et conseils entre le Grand Est et la Wallonie.

Un sujet fortement d’actualité qui a permis de montrer qu’il est possible de produire de la viande à l’herbe tout en renforçant l’autonomie en protéines végétales de son exploitation et ainsi garantir la traçabilité.