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Résultat historique malgré la crise

Sylvie Brunel, a répondu à l’invitation du président de Lorca. Christian Sondag questionnait la géographe, économiste et écrivaine, sur les défis qui attendent l’agriculture. Photo Yannick DERHILLE
Sylvie Brunel, a répondu à l’invitation du président de Lorca. Christian Sondag questionnait la géographe, économiste et écrivaine, sur les défis qui attendent l’agriculture. Photo Yannick DERHILLE

Mardi 7 décembre se tenait l’assemblée générale de Lorca. À cette occasion, les responsables du Groupe ont présenté d’excellents résultats pour l’ensemble des activités.

«C’est un deuxième exercice perturbé par la crise sanitaire qui s’est achevé sur une période où, en plus des préoccupations courantes, il a fallu gérer au quotidien les aspects sanitaires», explique Alexandre Raguet, en ouverture de réunion. Le directeur poursuit ses propos en expliquant que le Groupe «a dû s’adapter en permanence aux mesures sanitaires dictées par l’État. Mais par chance, l’ensemble des activités ont été reconnues essentielles et ont ainsi pu être maintenues pendant la crise». Ces différents éléments ont permis à Lorca de réaliser un chiffre d’affaires de 333,5 millions d’euros pour un Ebe de 16,9 M€ et un résultat net record de 9,1 M€.

Pôle agriculture

Le climat a également eu un impact sur la campagne 2020- 2021 avec une collecte avoisinant les 560.000 tonnes, deuxième plus petite année après 2016. C’est notamment le colza qui a connu la plus grande baisse, du fait des difficultés d’implantation, avec 59.000 tonnes collectées, mais qui a permis un record en tournesol avec 11.000 tonnes.

Cependant, le marché à l’export a été porteur et la diminution de l’offre des principaux pays exportateurs a tiré les prix vers le haut. L’activité élevage, n’étant pas adaptable au marché, a également été troublée par la crise de la Covid-19. Avec la diminution de la consommation de viande en restauration hors domicile, la demande s’est forcément retrouvée en recul par rapport à une année normale. Mais, comme le souligne Xavier Lerond, vice-président en charge de l’élevage, «le développement de la contractualisation permet d’améliorer les marges des éleveurs. La stratégie de recherche de débouchés rémunérateurs avec les contrats Prim’Herbe ou Label Rouge va ainsi se poursuivre».

Dernier axe du pôle agricole, l’activité approvisionnements a également vécu son lot de turbulences. L’effondrement des marchés de matières premières en sortie de crise sanitaire a fortement impacté le chiffre d’affaires, mais les volumes livrés aux adhérents sont restés stables. Comme le rappelle le président, «cet exercice a été marqué par l’arrêt des 3R (Remises, Rabais, Ristournes) et la séparation de la vente et du conseil. Cette conséquence de la loi Egalim impacte fortement le travail de la coopérative dans l’accompagnement de ses adhérents».

Enfin, avec les modifications d’assolements, les commandes habituelles d’herbicides et fongicides céréales ainsi que celles de produits dédiés au colza ont connu de fortes variations. Mais Christian Sondag précise que «la coopérative s’est organisée pour anticiper et sécuriser les approvisionnements tout au long de l’exercice».

Pôle matériaux et énergie

L’exercice clos au 30 juin a été marqué par une dynamique exceptionnelle pour les matériaux et des résultats en légère baisse pour la partie fioul et Gnr. Le fait marquant de cette campagne est l’intégration d’une nouvelle activité d’espaces verts professionnels au sein du pôle matériaux. Le responsable d’activité justifie cette évolution par «la réponse à la demande de professionnels des aménagements extérieurs qui ne trouvaient pas forcément la réponse à leurs besoins en se rendant chez Gedimat». L’activité matériaux a également connu une croissance par le rachat d’un dépôt à Rombas et une activité soutenue pendant la crise sanitaire. Le chiffre d’affaires réalisé dépasse ainsi les 16 millions d’euros, un niveau plus atteint depuis 2008, avant la crise du bâtiment.

L’activité énergies résiste bien, malgré un exercice précédent totalement atypique. Suite aux cours particulièrement bas en 2019- 2020, où de gros volumes ont été commandés, le marché s’est révélé atone sur les six premiers mois de cette campagne. L’hiver doux, ayant aussi permis de faire des économies de chauffage, a accentué ce phénomène pour arriver à une baisse de 26 % en volume livré. Au niveau du Gnr, on observe également un recul de 6,5 %.

Pôle jardin et terroir

Alexandre Raguet le rappelle «le facteur humain est très important pour la réussite de cette activité, que ce soit au niveau des clients mais également au niveau des collaborateurs». Avec plus de 55 magasins portés par la société Vertugo (Lorca + Cal) et 359 salariés, l’activité jardin et terroir poursuit son développement. Elle connaît une croissance de plus de 15 % en chiffre d’affaires et une fréquentation qui augmente de 13 %. La crise sanitaire a modifié les habitudes des consommateurs et les enseignes du groupe ont su répondre à leurs attentes. En parallèle, le développement de la franchise se poursuit pour atteindre aujourd’hui un parc de quatre-vingts magasins. Face à cette montée en puissance, le Groupe Lorca a dû adapter ses capacités logistiques, et a ainsi mis en service, en février dernier, son nouvel outil Lorca Log’, qui a permis d’accroître les capacités du magasin central, mais également de le moderniser et l’automatiser en partie, centralisant ainsi 1.500 m² de stockage sur une surface de 300 m². Christian Sondag a clôturé les travaux en évoquant «sa satisfaction face aux résultats économiques exceptionnellement bons, malgré une crise sanitaire». Il a également rappelé le souhait «de rester un partenaire majeur des agriculteurs, tout en continuant de développer les points de vente de produits diversifiés des adhérents sous l’enseigne Panier du Coin». Le président a, enfin, remercié Jean Doyen et Thierry Bertrand pour leur implication au sein du conseil d’administration. Ils ont été remplacés par Simon Dauster et Guillaume Henry.