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Rencontre parlementaire, faire de la pédagogie auprès des élus de la République

Fdsea et Ja ont interpellé le député  Belkhir Belhaddad sur «les spécificités des Zones Intermédiaires dont notre département fait partie». Photo : H.Flamant
Fdsea et Ja ont interpellé le député Belkhir Belhaddad sur «les spécificités des Zones Intermédiaires dont notre département fait partie». Photo : H.Flamant

Le syndicalisme majoritaire affirme un rôle de force de proposition mais aussi de pédagogie auprès du pouvoir législatif. Rencontre avec le député Belkhir Belhaddad.

Au début du mois d’avril, l’ensemble des parlementaires mosellans ont été destinataires d’un courrier où la Fdsea souhaitait attirer l’attention des élus «sur plusieurs sujets pour lesquels l’action que nous attendons de nos parlementaires nécessite de se recentrer sur une véritable ambition de souveraineté alimentaire ».

Pour le président de la Fdsea, «le processus ambitieux de transitions, économique, technologique et environnementale dans lequel est engagée l’agriculture, oblige à faire de la pédagogie auprès des élus».

Ainsi, le syndicalisme majoritaire affirme un rôle de force de proposition, mais aussi de pédagogie, auprès d’un pouvoir législatif.

La loi Egalim sur la table

À la suite de l’initiative de la Fdsea, plusieurs contacts ont été pris pour affiner les sujets. Le dernier en date, ce lundi 10 mai, a permis d’échanger en visioconférence avec le député de la première circonscription de la Moselle, Belkhir Belhaddad.

Une «circonscription plutôt urbaine» comme l’a rappelé le député, qui avoue faire confiance à ses collègues de la majorité présidentielle, plus investis sur les questions agricoles. Et de citer Jean-Baptiste Moreau, député de la Creuse, mais également agriculteur.

Belkhir Belhaddad a évoqué une écoute attentive « sur la rémunération des agriculteurs». Une entrée en matière pour aborder la loi Egalim.

Germain Bach pour les Jeunes Agriculteurs de Moselle, et Fabrice Couturier pour la Fdsea, ont ainsi pu réaffirmer la nécessité «de rendre plus contraignantes la prise en compte des indicateurs de coût de production dans les contrats». Les travaux de réouverture d’un chantier législatif pour donner suite à la loi Egalim «sont absolument nécessaires» pour le président de la Fdsea.

Redevance française

Le député s’est vu interpeller sur la loi Climat. «L’une des mesures propose la création d’une redevance française sur les engrais azotés», dénonce Fabrice Couturier. Il y voit «une distorsion de concurrence avec les autres pays de l’UE». Et de rappeler les engagements du candidat Macron de ne pas alimenter «la sur-transposition des normes européennes».

Sur cette question, le député rapporte «les fortes contraintes qui pèsent sur la France en matière d’objectifs de réduction des gaz à effet de serre».

Plan Stratégique

La réforme de la Politique Agricole Commune était un incontournable de cet échange. Les deux responsables professionnels ont rappelé leur souhait d’une construction du Plan Stratégique National (Psn) de la France qui «porte une attention particulière à la dimension économique de l’agriculture».

Le député a bien entendu que les agriculteurs ne demandaient pas à occulter «les enjeux sociétaux».

Fdsea et Ja attendent également «de votre travail de parlementaire une attention particulière pour prendre en compte les spécificités des Zones Intermédiaires dont notre département fait partie».