Vous êtes ici

«Le goût d’entreprendre»

Florent Dory : «nous avons demandé une dérogation à l’implantation des Cipan cette année». Photo Lucile HERGAT
Florent Dory : «nous avons demandé une dérogation à l’implantation des Cipan cette année». Photo Lucile HERGAT

Le secrétaire général de la Fdsea a fixé le cap des mois à venir, «la rénovation de notre stratégie d’adhésion». Florent Dory souhaite mobiliser «les femmes et les hommes qui ont le goût d’entreprendre en agriculture».

Pas l’ombre d’un doute dans la conviction du secrétaire général de la Fdsea, ce 31 mai. La «confrontation des idées», les «échanges d’expériences», «le débat», s’avèrent, pour lui, des outils essentiels «pour avancer dans notre mission de défense professionnelle». Et de souligner qu’il aura fallu «cette satanée pandémie pour prendre pleinement conscience de la nécessité des contacts humains». Il inscrit ainsi le travail du syndicalisme majoritaire «au plus près du terrain».

Florent Dory n’a donc pas caché sa satisfaction lorsqu’il s’est retrouvé devant plusieurs centaines d’invités.

Stratégie d’adhésion

Dans son rôle, il a consacré une large partie de son propos à la dynamique du réseau syndical, rappelant que «la Fdsea de la Moselle s’est investie dans le projet Fnsea 2025». Un engagement initié par le conseil d’administration lors d’un récent séminaire, puis formalisé à l’occasion d’une visite d’Arnaud Rousseau, fin novembre à Metz. Le premier vice-président de la Fnsea avait rassuré en avouant que «les constats qui ont conduit la Moselle à la nécessité d’une politique d’adhésion sont les mêmes au niveau national». Arnaud Rousseau avait alors souligné «un contexte démographique où le renouvellement ne sera pas à la hauteur des départs».

Pour le secrétaire général de la Fdsea, «un des leviers de cette transformation s’appuie sur la rénovation de notre stratégie d’adhésion». Florent Dory reconnaît «un travail fastidieux, de longue haleine», pour lequel «le conseil d’administration a pris toute la mesure». Mais il insistait pour préciser que «cette ambition n’est pas seulement l’affaire de vos responsables», invitant chacun à «contribuer à la réussite de cette œuvre collective»«nous bâtirons notre stratégie d’influence et nous ferons évoluer nos partenariats et nos alliances».

De nombreux combats

Le contexte électoral s’est naturellement imposé avec une large présence d’élus aux premiers rangs de l’auditorium. L’occasion pour Florent de rappeler le rôle des députés, «relais politiques naturels et quotidiens de notre syndicalisme de proposition». Dans chaque circonscription, Fdsea et Jeunes Agriculteurs vont recevoir les candidats sur une exploitation agricole. Ce sera l’occasion «de faire connaître et défendre notre vision d’une France agricole forte, résolument tournée vers la reconquête de sa souveraineté alimentaire», a annoncé le secrétaire général.

Parmi les nombreux dossiers qui animent au quotidien l’investissement du syndicalisme majoritaire, Florent Dory a souligné l’opposition «sur le fond» du zonage des nouvelles zones vulnérables. Sur le sujet, il a confirmé  poursuivre «le combat sur la rédaction des programmes d’action avec un acquis tout récent qui nous permettra d’échapper aux intercultures courtes». «Nous travaillons d’arrache-pied à la prolongation du report des délais de mise aux normes». C’est une demande forte des éleveurs concernés par cette nouvelle contrainte où les investissements à réaliser n’ont malheureusement que peu de chance de trouver une rentabilité économique.

Très attendue dans l’ensemble des territoires, la publication prochaine des «règles d’entretien des fossés et cours d’eau» a été confirmée par le secrétaire général de la Fdsea. «Après le fastidieux chantier de classement de ces linéaires, nous vous avions promis des règles claires nécessaires au retour à leur fonction première, évacuer l’eau».

Le vaste dossier des contraintes environnementales concluait le propos de Florent Dory. Il évoquait ainsi les Znt qui «se retrouvent encore une fois au débat», rappelant deux principes défendus par la Fdsea, celui de la compensation économique des pertes de productivité consécutives aux contraintes d’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Et celui de la réciprocité dans les documents d’urbanisme.

Plus généralement, Florent Dory a rapporté un «combat qui s’inscrit dans la capacité de chacun d’entre nous, pour chacune de nos cultures, à maintenir des solutions techniques faisant appel aux produits phytopharmaceutiques partout où les alternatives efficientes économiquement n’existent pas».