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La piste d’une «application rétroactive» des vingt-cinq meilleures années

Le gouvernement démissionnaire envisageait d'appliquer la réforme à partir du 1er janvier 2026. Photo DR
Le gouvernement démissionnaire envisageait d'appliquer la réforme à partir du 1er janvier 2026. Photo DR

Dans le dossier des retraites agricoles, les dernières rencontres entre les services de l’ex-Premier ministre, Gabriel Attal, et la profession agricole ont à nouveau généré des tensions autour du calendrier de mise en œuvre du calcul sur les vingt-cinq meilleures années.

Dans un courrier commun envoyé au Premier ministre démissionnaire en août, la Msa, la Fnsea et les Jeunes Agriculteurs craignent que la réforme ne soit repoussée à 2028, alors que le gouvernement s’était engagé, au printemps, à l’appliquer dès 2026. «À l’occasion d’échanges avec le cabinet de Gabriel Attal au printemps, nous avons appris cela, ce qui a provoqué notre surprise et notre colère», explique Luc Smessaert, vice-président de la Fnsea.

À l’origine de la loi sur les vingt-cinq meilleures années, le député Julien Dive (Lr) s’en est fait l’écho en envoyant, le 5 septembre, une lettre au nouveau Premier ministre Michel Barnier : «Repousser la pleine mesure de cette réforme à 2028 serait perçu comme un manque de respect envers les agriculteurs», explique le député demandant instamment que la réforme, «telle qu’elle a été votée et annoncée soit pleinement intégrée dans le Plfss 2025».

Le gouvernement démissionnaire avait répondu à la profession qu’il envisageait bien, comme promis, d’appliquer la réforme aux pensions liquidées à partir du 1er janvier 2026, mais avec «application rétroactive» à partir de 2028, en attendant «les évolutions informatiques nécessaires» à la Msa. Concrètement, une pension provisoire serait liquidée selon les règles actuelles en 2026 et 2027 ; et un solde serait versé à partir de 2028.